Un site, une association

Un espace d'échanges pour ne plus être seul avec sa scoliose

Image de soi, relations aux autres, entourage, l'amour......
Avatar de l’utilisateur
Par fred1
#73037
Tout cela est très intéressant! Par contre je ne sais pas où m'adresser pour commencer ce genre de recherche! J'ai toujours ressenti un malaise autour de moi depuis ma naissance et surtout lorsque je parlais, petite, de la famille du côté de ma mère! Je n'ai eu que ses témoignages et je nesais donc pas comment m'y prendre pour trouver un début d'explication! En ce qui me concerne, j'ai toujours eu l'impression d'être de trop et surtout la dernière roue du carrosse! Depuis que j'ai verbalisé ce malaise, je me pose beaucoup de questions: mes parents et, surtout mon père, ont été très peinés d'entendre cela de ma part et même en colère! Moi,je culpabilise car ils m'aident beaucoup depuis! Néanmoins, ce malaise reste....
Avatar de l’utilisateur
Par Rosy
#73053
fred peut-être pourrais-tu commencer par rechercher comment tes ancêtres ont vécu, leur métier, leur lien de parenté, leur prénom, la cause de leur décès,..... si possible jusqu'à la 5è génération. tes parents en discutant avec eux, tout simplement, pourraient sûrement t'apprendre certaines choses. bien sûr sans les brusquer et peut-être sans leur parler de ton malaise, ce qui évidemment les choqueraient. il est t oujours intéressant de faire ces recherches "pour savoir d'où l'on vient" et de comprendre ainsi certaines choses. et parfois, on est stupéfait des résultats de ces recherches. :bisous
Avatar de l’utilisateur
Par lena
#73218
Oui, et en cas de secret, ce n'est pas seulement le secret en lui même qui pose problème mais le malaise qui imprègne les relations familiales à cause de l'existence d'un secret. C'est certainement ce dont tu parles Fred.
IL y a un livre interessant sur la question:
"Secrets de famille, mode d'emploi" Serge Tisseron.

J'ai une hypothèse qui me flotte dans l'esprit:: que le secret de famille crée une zone de flou dans l'inconscient et le conscient qui se manifeste au plan cognitif par un flou dans les perceptions proprioceptives qui crée à son tour le syndrome de déficience posturale. C'est une piste de réflexion pour moi. Peut-être une fausse piste mais il faut faire des hypothèses pour les réfuter éventuellement quand de nouveaux éléments apparaissent.

Il me semble qu'il y a un topic sur ce SDP dans le forum.

Qu'en pensez-vous?
Avatar de l’utilisateur
Par Rosy
#73256
léna, je crois que l'on a la même façon de voir les choses. il est sûr que l'inconscient ne peut rester indifférent aux souffrances voulues ou non, venues de l'extérieur. et lui, les reproduit à sa façon, en fait, je pense, un appel au secours. :bisous
Avatar de l’utilisateur
Par lena
#73272
Si j'exprime encore plus avant mon opinion, je pense que la maladie, loin d'être l'entrave à la vie qu'elle semble être, peut , au moins dans certains cas être une manifestation de sauvetage de la vie.
J'ai pensé celà à propos de ma propre expérience (Ce n'est pas que je sois très égocentrique mais je suis la personne que je connais le mieux, et je n'ai guère eu l'occasion de discuter de celà avec d'autres personnes)
Donc comme je l'ai expliqué plus haut, j'ai eu un problème au bras et j'ai reconstitué ainsi mon histoire: étant bébé j'ai rencontré de la part de mon entourage familial quelque chose que j'ai interprété comme le désir que je meure. Donc j'ai ressenti un conflit terrible entre vivre et mourir. Que j'ai résolu en laissant " mourir" mon bras, pour que le reste continue à vivre. Ce qui apparait donc comme une "maladie" est en fait une manifestation de l'instinct de vie.
Je trouve que ça change beaucoup de choses sur le regard que l'on porte sur sa maladie et quand je lit sur le forum que certains voient la scoliose comme un ennemi et lui attribuent des qualificatifs assez guerriers, moi ce n'est pas ma façon de penser.
Je crois que m'aimer moi-même c'est aimer aussi ma scoliose qui, après tout, est une de mes créations.
Voilà
Avatar de l’utilisateur
Par Biba
#73283
Effectivement Lena, même si parfois j'étais un peu "fachée" contre les traitements ou contre mon dos, globalement je me suis dis qu'elle m'appartenait et qu'elle était aussi la "signature" de ma personnalité.
Tu as eu beaucoup de forces et de volonté, car ta famille proche, sans peut-être même y mettre des mots, t'a fait "peser" ces silences "obligatoires". A l'âge adulte as-tu eu l'occasion d'en parler avec eux (je m'excuses si je suis indiscrète et sois libre d'en parler ou pas !)
Merci pour ton témoignage !
Bib'bisous :bisous
Avatar de l’utilisateur
Par lena
#73485
Biba et Rosy merci de vos réponses.

Je n'ai jamais pu parler de celà avec ma famille proche: parents, frère, soeur.
D'une part, pendant longtemps j'ai été "interdite de parole" dans ma famille, c'est un interdit très dur à surmonter quand on a grandi avec. Ensuite, après un long travail de psychothérapie (comme la psychothérapie est justement une thérapie par la parole ce n'est pas du tout évident pour quelqu'un qui ne parle pas) j'ai commencé à pouvoir parler et dire "je", j'avais alors 29 ans.
Maintenant je peux parler de moi, de ma vie, mais personne de mes proches ne peut supporter que je parle. Il y a toujours une rupture dès que je ne dis pas ce qu'ils veulent entendre. Ils se sentent menacés car ma famille s'est structurée en niant mes besoins pour me charger des leurs. Donc ce n'est pas pour tout de suite qu'ils accepteront d'entendre ce que j'ai à dire. Pour donner un exemple: depuis 20 ans, je demande à ma mère de me parler poliment et elle n'a toujours pas voulu l'entendre! Le reste est à l'avenant.

Je participe depuis un an à un "groupe de paroles" autogéré et pour moi c'est un peu un "laboratoire" où je peux m'exprimer avec une écoute bienveillante.
(un peu comme ce forum) Nous sommes cinq femmes dans ce groupe et pour nous c'est vraiment très bénéfique.

Voilà, au fait Biba pourquoi me posais-tu cette question? J'ai cru comprendre que tu étais fâchée avec un de tes parents.
A quel âge as-tu accepté ta scoliose comme ta "signature" comme tu dis si bien?

A l'époque où j'ai fait enlever ma tige de Harrington, j'ai rencontré un ostéopathe, (c'est d'ailleurs gràce à lui que j'ai trouvé le courage de cette démarche) qui m'a dit "Quand tu sauras pourquoi, tu seras guérie" et cette phrase me reste toujours depuis, je sens qu'elle est vraie. Bien sûr il s'agit de la guérison de l'âme dont nous parlions plus haut.

Bon c'est tout pour aujourd'hui
A bientôt :bisous
Avatar de l’utilisateur
Par Biba
#73548
Oui, une guérison de l'âme, c'est très juste ! Alors pour te répondre, je suis effectivement en rupture avec mon père. Les derniers temps où je le voyais encore, j'ai essayé d'en parler, mais c'était systématiquement des échecs, il a adopté la totale stupéfaction et a complètement nié les faits.
Pour ce qui est d'accepter la scoliose, je m'en souviens plus exactement, mais ce n'était qu'à l'âge adulte en tous cas. Par contre enfant, je n'ai jamais associé "scoliose et problèmes familiaux", c'est plutôt justement en étant adulte que je me suis posée des questions. Encore dernièrement un oncle de la famille m'a dit que ""malheureusement je portais sur moi l'échec de mes antécédants familiaux"" ... J'ai pas trop su comment je devais le prendre :bouh

C'est bien cette idée de groupe de paroles :bravo1 En tous cas, j'espère qu'avec le temps tu arriveras à appaiser et comprendre tout ceci et que tu pourras "appliquer" la phrase de cet ostéo : "Quand tu sauras pourquoi, tu seras guérie"

:bisou1
Avatar de l’utilisateur
Par Fanette
#73555
Franchement, vous y croyez vous : problèmes familiaux associés à scoliose ?
:cherche
Avatar de l’utilisateur
Par Biba
#73591
Non, bien entendu, attention, pour moi la scoliose est une maladie, parfois héréditaire (c'est mon cas) et elle était là avant tous soucis, ça c'est OK, je ne pense fondamentalement pas à une "association". Maintenant, j'ai effectivement des interrogations, une curiosité on va dire, car il y a des choses qui ne sont pas du domaine "scientifique",
Mais par contre, je parlais du chemin "de guérison", comme le souligne Lena, de "l'âme", de l'acceptation de tout ça (scoliose + problèmes familiaux).
Elize, j'imagine que c'est parfois très difficile d'enferme à double tour tout ceci .. j'espère qu'un jour tu pourras t'en "libérer" afin que tu soies plus sereine .. je te le souhaite de tout coeur ..
Merci en tous cas pour vos témoignages, car le sujet est difficile, complexe et parfois ça "brasse" l'intérieur ..
Pleins de bib'bisous :bisous
Avatar de l’utilisateur
Par lena
#73634
Fanette: pour moi il ne s'agit pas de "croire" à priori quelque chose, juste de laisser des questions ouvertes.
Comme écrit Rainer Maria Rilke: " Il faut aimer nos questions et un jour peut-être nous vivrons une réponse"
Et pour ce qui est du problème de mon bras, là ce n'est pas quelque chose à croire ou ne pas croire, c'est du vrai, de l'expérience vécue et indéniable. Quand on comprend quelque chose sur soi-même qui avait été refoulé, ce n'est pas une croyance, c'esr une expérience, comme les autres faits de notre vie.

Biba: c'est certain que quand on est enfant, on n'est pas conscient de vivre des problèmes familiaux, on croit que c'est normal et qu'il en va de même dans les autres familles.

Elize: je crois que ce qui est vrai ne peut jamais faire mal à long terme, c'est juste la prise de conscience qui est un moment difficile à passer, mais ce que l'on cache sous un couvercle, même avec de bonnes intentions, ressort toujours d'une façon où d'une autre.

Pour ce qui est du facreur héréditaire, l'hérédité n'est pas seulement physique mais aussi psychologique.
Avatar de l’utilisateur
Par clochette
#73754
vaste question Léna,l'héredité n'est pas seulement physique mais aussi psychologique.....Je viens d'apprendre que ma petite voisine de 11 ans a une scoliose que l'on vient de découvrir après le suicide de sa maman en janvier...est ce une simple coincidence?
Avatar de l’utilisateur
Par Biba
#73833
Elize, est-ce que tu as mis par écrit (pas sur le site, je pense à un "cahier intime") ? Toi aussi tu dois pouvoir te "libérer", navrée que ce RDV ne se soit pas bien passé mais :bravo1 pour ta réaction : je trouve aussi que ce n'est pas une solution que de prendre plus de médicaments pour "supporter", c'est ce qu'on appelle (désolée de la phrase) "cacher la m.... au chat"
J'espère que tu auras une autre alternative. Courage à toi .. Bib'bisous :bisous
Avatar de l’utilisateur
Par Gitty
#73868
J'ai déja utilisé un cahier intime plusieurs fois dans ma vie , ça aide. On peut aussi mettre par écrit et brûler ensuite toutes les feuilles, ça aide à se sentir libérée.C'est vraiment dommage que les psy n'ont toujours comme solution que les médicaments. C'est une solution à court terme et encore...on devient vite dépendant. Je paie ma psy de ma poche , elle est psychologue-thérapeute , donc pas médecin, et elle exerce dans un centre où elle est payé par l'état, je donne donc selon mes moyens.De plus elle est toujours en formation continue pour apprendre d'autres méthodes de thérapie . La psychiatre que j'ai consulté il y a quelques années m'aurait aussi donné des calmants, des anti-dépresseur etc...mais j'ai refusé. Mais malgré tout, je n'arriverai jamais à me sentir bien dans ma famille proche ( frères, parents ) où tout ce qui en rapport avec ma maladie est nié , ça les mal à l'aise, ils préférent mon visage souriant comme si rien n'était .....je n'arrive pas à accepter ce comportement malgré toutes mes thérapies . Tout essai de dialogue a été un échec jusqu'ici et je n'ai plus envie de me battre ....Malgré tout il y a des fêtes de famille que je supporte de moins en moins de même que mon mari . Il n'y a qu'avec 2 ou 3 amies où je peux être moi-même avec mes hauts et bas . :bisous
  • 1
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • 9

N'hésitez plus et faites un don à l'association !