- mar. sept. 08, 2009 4:39 pm
#148141
« L'Etat n'a pas renouvelé les contrats de 5.000 AVS qui avaient été embauchés en CDD il y a 6 ans. Ces auxiliaires de vie scolaire n'ont donc pas pu reprendre le suivi des enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire.
3 associations ont bien signé une convention cadre avec l'Etat pour prendre le relais pour la rentrée. Mais trop tard pour faire face aux demandes dès septembre.
Des centaines d'enfants ont alors été privés de place en classe. C'est pour cela que la mère d'un garçon de 3 ans, souffrant d'un handicap mental léger, a porté plainte vendredi contre l'Etat pour non-respect de la loi, explique Libération.
Un auxiliaire de vie scolaire avait bien été prévu pour son fils en juillet, à l'école maternelle de Bonne-Encontre (Lot-et-Garonne). Mais le jour de la rentrée, personne n'était disponible. "Je dépose plainte pour faire bouger les choses", expliquait ce lundi la Maman.
Et les choses ont bougé pour son fils. Après intervention de l'inspection d'académie, la mère de Clément a obtenu l'assurance de l'embauche d'un AVS au plus tard le 1er octobre, relate Sud Ouest. "Je devrais être heureuse mais je ne veux pas laisser les autres enfants sur le carreau. Je ne sais que trop la difficulté d'être le parent d'un enfant handicapé. C'est pourquoi je ne vais pas retirer ma plainte avant que tous les enfants du département qui sont dans la même situation que Clément ne disposent à leur retour d'une AVS", prévient-elle.
Dans le Lot-et-Garonne, 67 enfants devaient être accompagnés d'un AVS à la rentrée. Début septembre, ils étaient seulement 4 à avoir bénéficié d'un assistant... »
La maman de Clément ne voulait pas rater la rentrée de son fils. Il n’en était pas question, pas pour elle ni pour Clément. Elle a sûrement déjà trop fait de sacrifices face à plein de choses. Alors, ce coup-ci, stop pour elle. Son geste a de la valeur, il fera peut-être dans quelques temps jurisprudence.
Le plus chouette dans tout cela est dans ses propos, ses convictions. Elle n’a pas été à la bagarre que pour elle. Elle l’a fait aussi pour les autres, ceux qui n’ont pas sa détermination mais qui souffrent en silence de voir leurs mômes ne pas pouvoir être accueillis comme les autres à l’école. Son combat ne s’arrête pas qu’aux siens, il dépasse le cadre de sa maison. Elle lutte pour ceux qui vivent une situation comme celle de sa famille, pour que personne ne reste sur le bord du chemin...
En ces temps de rentrée où l’on lit régulièrement qu’il faut surveiller le poids des cartables des enfants parce que cela provoque des scolioses, voilà un peu d’air pour chacun. Comment fait-on pour ne pas renouveler, en ces temps de précarité, 5 000 emplois d’AVS, moins chères qu’un Rafale ou qu’un joueur de foot qui n’a pas envie de mouiller le maillot. Sans rentrer dans des débats politiques, il est difficile de concevoir que cela aurait des raisons lucratives, bassement « friqueuses ». Ou encore pire, un "oubli malencontreux". Espérons que les choses vont vite se régler pour ces enfants. Cela permettra aux parents de ne pas avoir de scolioses à force d’en avoir « plein le dos »...
3 associations ont bien signé une convention cadre avec l'Etat pour prendre le relais pour la rentrée. Mais trop tard pour faire face aux demandes dès septembre.
Des centaines d'enfants ont alors été privés de place en classe. C'est pour cela que la mère d'un garçon de 3 ans, souffrant d'un handicap mental léger, a porté plainte vendredi contre l'Etat pour non-respect de la loi, explique Libération.
Un auxiliaire de vie scolaire avait bien été prévu pour son fils en juillet, à l'école maternelle de Bonne-Encontre (Lot-et-Garonne). Mais le jour de la rentrée, personne n'était disponible. "Je dépose plainte pour faire bouger les choses", expliquait ce lundi la Maman.
Et les choses ont bougé pour son fils. Après intervention de l'inspection d'académie, la mère de Clément a obtenu l'assurance de l'embauche d'un AVS au plus tard le 1er octobre, relate Sud Ouest. "Je devrais être heureuse mais je ne veux pas laisser les autres enfants sur le carreau. Je ne sais que trop la difficulté d'être le parent d'un enfant handicapé. C'est pourquoi je ne vais pas retirer ma plainte avant que tous les enfants du département qui sont dans la même situation que Clément ne disposent à leur retour d'une AVS", prévient-elle.
Dans le Lot-et-Garonne, 67 enfants devaient être accompagnés d'un AVS à la rentrée. Début septembre, ils étaient seulement 4 à avoir bénéficié d'un assistant... »
La maman de Clément ne voulait pas rater la rentrée de son fils. Il n’en était pas question, pas pour elle ni pour Clément. Elle a sûrement déjà trop fait de sacrifices face à plein de choses. Alors, ce coup-ci, stop pour elle. Son geste a de la valeur, il fera peut-être dans quelques temps jurisprudence.
Le plus chouette dans tout cela est dans ses propos, ses convictions. Elle n’a pas été à la bagarre que pour elle. Elle l’a fait aussi pour les autres, ceux qui n’ont pas sa détermination mais qui souffrent en silence de voir leurs mômes ne pas pouvoir être accueillis comme les autres à l’école. Son combat ne s’arrête pas qu’aux siens, il dépasse le cadre de sa maison. Elle lutte pour ceux qui vivent une situation comme celle de sa famille, pour que personne ne reste sur le bord du chemin...
En ces temps de rentrée où l’on lit régulièrement qu’il faut surveiller le poids des cartables des enfants parce que cela provoque des scolioses, voilà un peu d’air pour chacun. Comment fait-on pour ne pas renouveler, en ces temps de précarité, 5 000 emplois d’AVS, moins chères qu’un Rafale ou qu’un joueur de foot qui n’a pas envie de mouiller le maillot. Sans rentrer dans des débats politiques, il est difficile de concevoir que cela aurait des raisons lucratives, bassement « friqueuses ». Ou encore pire, un "oubli malencontreux". Espérons que les choses vont vite se régler pour ces enfants. Cela permettra aux parents de ne pas avoir de scolioses à force d’en avoir « plein le dos »...