- lun. avr. 29, 2013 8:44 pm
#254717
Bonjour Maxime,
Je suis le papa de Thomas dans les Histoires d'Ados, je viens de lire ton message dans les Histoires d'Enfants. De fil en aiguille, je me suis donc retrouvé finalement à lire ton histoire ici.
Tout ce que j'ai lu, je le comprends bien. Je ne l'ai pas vécu, mais je le ressens. Lorsque mon fils portait son corset, je me demandais souvent combien de temps cela durerait, si le traitement allait réussir, en un mot comment nous allions tous, dans la maison, nous en sortir... Parce que ce corset, cette scoliose prennent souvent bien plus que l'un des membres de la famille en otage. Chacun y laisse un peu de lui. En souffrance, en peine, en chagrin, en angoisse aussi pour demain malgré le courage et la solidarité que l'on apprend auprès des siens dans ces moments.
Je me suis aussi quelquefois demandé, comme chacun je pense, ce que j'aurais pu dire à mon fils si le traitement ne fonctionnait pas, si les choses duraient, s'il en avait marre et surtout si un jour l'opération pointait le bout de son nez malgré les efforts de chaque jour. Je crois que je lui dirais, si cela arrivait, qu'il a eu tout au long des années de traitement beaucoup de courage, beaucoup de force pour tenir face à ce traitement contraignant tant d'années.
Je crois que j'aurais aussi beaucoup de fierté d'avoir accompagné mon enfant dans ce long chemin. Au-delà des regrets de certaines fois de n'avoir pu faire telle ou telle chose, au-delà des câlins qu'il aura fallu partager en corset tout petit, un peu différemment des autres, je crois que je n'aurais rien regretté de ce combat si ce n'est d'être obligé de passer par l'opération.
Je pense qu'il y a sûrement plein de proches près de toi qui souffrent aussi de tout cela, de ce traitement, de cette opération à venir. Et le mieux serait d'essayer de partager un peu cela avec eux. Partager, c'est couper les chagrins en deux, se redonner du courage l'un à l'autre, se tirer vers le haut par dessus le doute de quelquefois.
Je ne pourrais pas te conseiller sur l'opération, t'apprendre des choses là-dessus. Je ne serais en vrai que capable de te donner un peu de courage, de soutien que tu dois déjà recevoir des tiens, de respect aussi face à tout cela. Et aussi t'inciter à lire les histoires des autres pour découvrir au-delà de l'opération la suite, le nouveau départ que représente l'après opération, la réussite qui s'en dégage souvent. Au-delà de ces longues années de traitement, sans jamais avoir cédé, ce ne peut être qu'une victoire.
Courage à toi,
Franck