- mer. déc. 28, 2005 1:24 pm
#6650
Voici une récapitulation de quelques informations données par notre membre Raph
Me voilà pour un petit cours sur les antalgiques.
Tout d'abord une précision importante : je suis abonnée à la seule revue médicale indépendante des laboratoires pharmaceutiques, vous verrez d'autres discours tenus par d'autres médecins et d'autres pharmaciens, c'est un choix de pratique qui n'engage que moi, mais j'ai choisi de prendre l'information sur les médicaments avec beaucoup de prudence. De ce fait, je ne veux (et ne peux !) faire de la publicité pour personne, je n'emploierai donc que les noms des médicaments en dénomination commune internationale. Regardez sur vos boîtes pour traduire et puis comme cela, ceux qui n'habitent pas en France pourront comprendre.
Comment évaluer la douleur ?
Une règle d'or qu'il est bon de rappeler : on croit toujours le patient !
On dispose le plus souvent d'une réglette à 2 côtés, on demande au patient de régler le curseur selon la douleur, on retourne la règle (on ne présente jamais les chiffres au patient !) et on a un chiffre entre 0 et 10. Pour les enfants ou les personnes âgées, non communicantes, on a des échelles comportementales (est-ce que l'enfant grimace, joue, mange, etc ..)
Les médicaments de pallier 1 (pour les douleurs de 1 à 4 sur l'échelle) :
Le paracétamol : bien connu, anti-fièvre, anti-douleur, attention, très toxique en cas d'ingestion massive pour les mamans faites attention au flacon !
Les AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien)
Très bons antalgiques, notamment dans les otites chez l'enfant, à ne pas utiliser en cas de varicelle, attention aux effets secondaires : toxiques pour l'estomac mais cela peut être bien combattu par la prescription concomitante d'oméprazole.
Autre effet secondaire moins connu : ils induisent une rétention hydrosodée et peuvent donc faire décompenser une insuffisance cardiaque ou majorer une HTA. Noter bien que c'est aussi valable pour les formes en crème !
Crevons l'abcès tout de suite et parlons de la dernière famille controversée des AINS : les coxibs dont l'un a été retiré du marché. Quand ils sont arrivés sur le marché, on clamait fort qu'ils n'avaient pas les effets secondaires des plus anciens, notamment sur l'estomac. C'est entièrement faut (je vais m'attirer des foudres là, mais j'assume !) L'étude de référence avait comparé l'ancien produit à la plus forte dose avec ce produit à la dose minimale. Il est facile alors de dire ce que l'on veut … et ces produits ont les mêmes effets secondaires cardiaques et sur la tension et son aussi beaucoup plus chers ! Personnellement, je ne les ai jamais prescrits.
Les médicaments de pallier 2 (pour les douleurs de 4 à 7)
Dextropropoxyfène plus paracétamol : bien connu, fait somnoler et peut provoquer des hypoglycémies.
Paracétamol plus codéine : fait somnoler constipe
Sirop de codéine pour les enfants : très utile notamment pour les douleurs de brûlure.
Un intermédiaire entre le pallier 2 et 3 : le tramadol
Attention aux interactions avec et certaines personnes ne le supportent pas !
Les médicaments de pallier 3 (pour douleurs de 7 à 10) :
La morphine : elle existe sous toutes les formes : liquides, en comprimés, en patchs, forme prolongée et forme rapide.
Quelques précisions au sujet de la morphine :
Il n'y a pas de dos maximale, la bonne dose quelle qu'elle soit, est celle qui soulage le patient. Personne ne devient toxicomane en prenant de la morphine pour soulager ses douleurs.
Elle a cependant quelques effets secondaires :
Somnolence : baisser la dose
Constipation : donner des laxatifs dès le début du traitement et non attendre que le problème arrive
Fait baisser la tension artérielle
Nausées : bien traitées par l'halopéridol en gouttes.
Un médicament à part, mais qui est souvent utilisé dans le mal de dos : "T……am"
appartenant à la famille des benzodiazépines. Il est utilisé dans ce cas comme décontracturant musculaire, mais attention en traitement cour car il fait somnoler et induit une dépendance.
Voilà, je suis à disposition pour vos questions. Je ne traite pas ici de toutes les autres méthodes : infiltrations, massages, sophrologie, etc .. qui ont bien entendu toute leur place dans le traitement de la douleur !
Me voilà pour un petit cours sur les antalgiques.
Tout d'abord une précision importante : je suis abonnée à la seule revue médicale indépendante des laboratoires pharmaceutiques, vous verrez d'autres discours tenus par d'autres médecins et d'autres pharmaciens, c'est un choix de pratique qui n'engage que moi, mais j'ai choisi de prendre l'information sur les médicaments avec beaucoup de prudence. De ce fait, je ne veux (et ne peux !) faire de la publicité pour personne, je n'emploierai donc que les noms des médicaments en dénomination commune internationale. Regardez sur vos boîtes pour traduire et puis comme cela, ceux qui n'habitent pas en France pourront comprendre.
Comment évaluer la douleur ?
Une règle d'or qu'il est bon de rappeler : on croit toujours le patient !
On dispose le plus souvent d'une réglette à 2 côtés, on demande au patient de régler le curseur selon la douleur, on retourne la règle (on ne présente jamais les chiffres au patient !) et on a un chiffre entre 0 et 10. Pour les enfants ou les personnes âgées, non communicantes, on a des échelles comportementales (est-ce que l'enfant grimace, joue, mange, etc ..)
Les médicaments de pallier 1 (pour les douleurs de 1 à 4 sur l'échelle) :
Le paracétamol : bien connu, anti-fièvre, anti-douleur, attention, très toxique en cas d'ingestion massive pour les mamans faites attention au flacon !
Les AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien)
Très bons antalgiques, notamment dans les otites chez l'enfant, à ne pas utiliser en cas de varicelle, attention aux effets secondaires : toxiques pour l'estomac mais cela peut être bien combattu par la prescription concomitante d'oméprazole.
Autre effet secondaire moins connu : ils induisent une rétention hydrosodée et peuvent donc faire décompenser une insuffisance cardiaque ou majorer une HTA. Noter bien que c'est aussi valable pour les formes en crème !
Crevons l'abcès tout de suite et parlons de la dernière famille controversée des AINS : les coxibs dont l'un a été retiré du marché. Quand ils sont arrivés sur le marché, on clamait fort qu'ils n'avaient pas les effets secondaires des plus anciens, notamment sur l'estomac. C'est entièrement faut (je vais m'attirer des foudres là, mais j'assume !) L'étude de référence avait comparé l'ancien produit à la plus forte dose avec ce produit à la dose minimale. Il est facile alors de dire ce que l'on veut … et ces produits ont les mêmes effets secondaires cardiaques et sur la tension et son aussi beaucoup plus chers ! Personnellement, je ne les ai jamais prescrits.
Les médicaments de pallier 2 (pour les douleurs de 4 à 7)
Dextropropoxyfène plus paracétamol : bien connu, fait somnoler et peut provoquer des hypoglycémies.
Paracétamol plus codéine : fait somnoler constipe
Sirop de codéine pour les enfants : très utile notamment pour les douleurs de brûlure.
Un intermédiaire entre le pallier 2 et 3 : le tramadol
Attention aux interactions avec et certaines personnes ne le supportent pas !
Les médicaments de pallier 3 (pour douleurs de 7 à 10) :
La morphine : elle existe sous toutes les formes : liquides, en comprimés, en patchs, forme prolongée et forme rapide.
Quelques précisions au sujet de la morphine :
Il n'y a pas de dos maximale, la bonne dose quelle qu'elle soit, est celle qui soulage le patient. Personne ne devient toxicomane en prenant de la morphine pour soulager ses douleurs.
Elle a cependant quelques effets secondaires :
Somnolence : baisser la dose
Constipation : donner des laxatifs dès le début du traitement et non attendre que le problème arrive
Fait baisser la tension artérielle
Nausées : bien traitées par l'halopéridol en gouttes.
Un médicament à part, mais qui est souvent utilisé dans le mal de dos : "T……am"
appartenant à la famille des benzodiazépines. Il est utilisé dans ce cas comme décontracturant musculaire, mais attention en traitement cour car il fait somnoler et induit une dépendance.
Voilà, je suis à disposition pour vos questions. Je ne traite pas ici de toutes les autres méthodes : infiltrations, massages, sophrologie, etc .. qui ont bien entendu toute leur place dans le traitement de la douleur !