- dim. juil. 16, 2006 3:04 pm
#36539
100 % invalidité .. 100 % nouvelle(s) activité(s) ..
Voilà un sujet qui me tient à cœur et dont Gitty par exemple, ne manquera pas d'apporter ses commentaires, n'est-ce pas ?
Et oui, il y a de cela sept ans, on m'annonçait que c'était l'arrêt du travail professionnel (que j'aimais beaucoup), comme je venais d'accoucher de mon petit Bimbo, il y avait là un mélange de bonheur (pour sa venue) et de désarroi (pour le boulot).
Après être sortie du temps de "dépendance" de notre jeune enfant, j'ai constaté que je n'avais pas complètement réalisé mon arrêt de travail (d'où quelques journées et semaines de déprime) .. Ayant toujours été quelqu'un "d'actif", rares étaient les moments où je ne savais quoi faire, mais quand même ... Le "problème" se posait déjà vis-à-vis de mon Bibo (à lui - et c'était bien normal - de me raconter une journée de travail et à moi de lui raconter .. que pour toute activité, il y avait eu une engueulade à la caisse du magasin d'alimentation, ou une super action sur tel et tel produit, génial le niveau d'intérêt ..)
Et puis il y avait les réunions entre amis
, où je me sentais "hors-circuit".
Alors j'ai "replongé" un peu sur mon passé, au stade pré-maman, qu'est-ce que j'aimais à cet époque là, quelle (jeune) femme j'étais avant de m'activer (avec beaucoup de bonheur) dans ma petite "entreprise" familiale, etc .. ?
J'ai donc tout de même continué à voir mes anciens collègues de travail.
J'ai continué à lire mon journal du matin ou alors une chaîne de TV qui passe les nouvelles en un temps record, histoire d'être une maman à plein temps oui .. mais une maman et une femme au courant du monde qui l'entoure :cotent
J'ai continué mon "rituel" du matin, aucune raison de traîner en pyjama, même si on ne sort pas spécialement !
J'ai tenté de ne pas me sentir coupable de sortir me changer les idées (là c'était plus dur), d'apprendre que pour donner autour de moi, il fallait passer et penser à moi, sans égoïsme, mais par "nécessité" ! Ca marche pas toujours .. mais j'essaie !
Bon .. parfois c'est comme le jeu de l'oie, au moment où on a des projets et qu'on veut avancer, on retourne à la case de départ (que ce soit pour des raisons médicales ou des raisons familiales), mais l'essentiel c'est de trouver des petits moments de bonheur et de gagner (un peu) en confiance en soi .. Savoir que malgré tout, on est là et qu'on "sert" à quelque chose !
Tout ça pour dire qu'il faut du temps pour se refaire une "nouvelle" place dans la société. On n'est plus la personne active, mais la passive qui est à la maison (et là .. souvent .. on sent un côté péjoratif).
Même si j'estime avoir plus de temps pour la maison, ma famille et en particulier pour notre enfant, il serait faut d'imaginer de ne faire plus "que ça". Déjà parce que pour des raisons médicales, on ne peut plus forcément avoir les mêmes activités (que ce soit ménage ou autre), mais aussi parce que le fait d'être en invalidité permanente n'est pas une "condamnation" mais un état de fait, conformément à la "situation physique" !
Et pour l'instant, malgré des instants douloureux physiquement (ou parfois moralement), je me sens bien dans ma vie.
J'espère que toutes celles et ceux qui doivent malheureusement arrêter leur activité professionnelle trouveront autant de moments sereins, je vous le souhaite en tous cas de tout cœur (une pensée à toi Gitty)
Bib'bisous
Voilà un sujet qui me tient à cœur et dont Gitty par exemple, ne manquera pas d'apporter ses commentaires, n'est-ce pas ?
Et oui, il y a de cela sept ans, on m'annonçait que c'était l'arrêt du travail professionnel (que j'aimais beaucoup), comme je venais d'accoucher de mon petit Bimbo, il y avait là un mélange de bonheur (pour sa venue) et de désarroi (pour le boulot).
Après être sortie du temps de "dépendance" de notre jeune enfant, j'ai constaté que je n'avais pas complètement réalisé mon arrêt de travail (d'où quelques journées et semaines de déprime) .. Ayant toujours été quelqu'un "d'actif", rares étaient les moments où je ne savais quoi faire, mais quand même ... Le "problème" se posait déjà vis-à-vis de mon Bibo (à lui - et c'était bien normal - de me raconter une journée de travail et à moi de lui raconter .. que pour toute activité, il y avait eu une engueulade à la caisse du magasin d'alimentation, ou une super action sur tel et tel produit, génial le niveau d'intérêt ..)

Et puis il y avait les réunions entre amis

Alors j'ai "replongé" un peu sur mon passé, au stade pré-maman, qu'est-ce que j'aimais à cet époque là, quelle (jeune) femme j'étais avant de m'activer (avec beaucoup de bonheur) dans ma petite "entreprise" familiale, etc .. ?
J'ai donc tout de même continué à voir mes anciens collègues de travail.
J'ai continué à lire mon journal du matin ou alors une chaîne de TV qui passe les nouvelles en un temps record, histoire d'être une maman à plein temps oui .. mais une maman et une femme au courant du monde qui l'entoure :cotent
J'ai continué mon "rituel" du matin, aucune raison de traîner en pyjama, même si on ne sort pas spécialement !
J'ai tenté de ne pas me sentir coupable de sortir me changer les idées (là c'était plus dur), d'apprendre que pour donner autour de moi, il fallait passer et penser à moi, sans égoïsme, mais par "nécessité" ! Ca marche pas toujours .. mais j'essaie !
Bon .. parfois c'est comme le jeu de l'oie, au moment où on a des projets et qu'on veut avancer, on retourne à la case de départ (que ce soit pour des raisons médicales ou des raisons familiales), mais l'essentiel c'est de trouver des petits moments de bonheur et de gagner (un peu) en confiance en soi .. Savoir que malgré tout, on est là et qu'on "sert" à quelque chose !
Tout ça pour dire qu'il faut du temps pour se refaire une "nouvelle" place dans la société. On n'est plus la personne active, mais la passive qui est à la maison (et là .. souvent .. on sent un côté péjoratif).
Même si j'estime avoir plus de temps pour la maison, ma famille et en particulier pour notre enfant, il serait faut d'imaginer de ne faire plus "que ça". Déjà parce que pour des raisons médicales, on ne peut plus forcément avoir les mêmes activités (que ce soit ménage ou autre), mais aussi parce que le fait d'être en invalidité permanente n'est pas une "condamnation" mais un état de fait, conformément à la "situation physique" !
Et pour l'instant, malgré des instants douloureux physiquement (ou parfois moralement), je me sens bien dans ma vie.
J'espère que toutes celles et ceux qui doivent malheureusement arrêter leur activité professionnelle trouveront autant de moments sereins, je vous le souhaite en tous cas de tout cœur (une pensée à toi Gitty)
Bib'bisous
