- sam. mai 25, 2019 1:31 pm
#306849
Bonjour,
Je viens d'avoir 18 ans (Il venait d'avoir 18 ans...), je vis dans l'Aisne (02) et je suis suivi en région parisienne.
Etant un passionné de tango acrobatique depuis mes 12 ans (ont précédé la gymnastique et la danse classique), je vais chaque année chez le médecin pour avoir un certificat médical pour le sport. Quand j'ai eu 14 ans, mon médecin habituel est parti à la retraite et sa remplaçante à été la première à voir que j'avais une scoliose. Elle m'a redirigé vers l’hôpital le plus proche voir un spécialiste et faire des radios. Bilan, double scoliose de 26 (thoracique) et 37 degrés (lombaire). On m'a prescrit un corset de chéneau (que la nuit), que j'ai porté un an puis changé pour un autre que j'ai à nouveau rigoureusement mis pendant presque un an. Je ne me suis jamais habitué au corset, d'autant qu'avant d'en avoir un, je n'avais jamais eu mal et que des douleurs commençaient à apparaître.
Au bout d'un an, je ne le portais presque plus (je le mettais et m'en débarrassais au bout d'une heure ou deux). Actif de nature, je n'avais jamais supporté cette contrainte d'immobilité qui me rendait terriblement nerveux et j'ai commencé à faire des crises d'angoisse le soir. Car oui, ayant déjà de grandes difficultés à m'endormir, étant surexité par tout ce que je ferais le lendemain et devant parfois sortir faire un footing nocturne pour réussir à tomber de fatigue, je n'étais pas vraiment le profil le plus adapté pour dormir compressé dans du plastique. Bref, à 16 ans, j'avoue au médecin mon manque de sérieux vis à vis du corset ainsi que mes douleurs lombaires récurrentes. Il me prescrit un antidouleur et me propose l'opération (j'étais à 24 et 44 degrés). Je refuse l'opération et un nouveau corset, et après une semaine d'effets secondaires, j'arrête le médicament qu'il m'a prescrit. Comprenant qu'il fallait bien faire quelque chose, direction le 75 pour un deuxième avis. Le professeur me fait accepter un corset de nuit moins impressionnant et m'explique qu'il faudra tôt ou tard opérer mais que j'avais encore du temps. Je porte le corset quelques mois, pète un plomb avec la souffrance physique et le jete. Mon partenaire de danse finit par refuser qu'on s'entraîne. En effet, j'ai fait une chute, il m'a rattrapé mais je me suis mis à hurler de douleur. Ce n'était pas sa faute mais la mienne, pourtant il s'en est énormément voulu.
Gamin stupide et entêté que je suis, je continue de courir partout, de danser seul, de porter des choses lourdes malgré la douleur, alors que le professeur m'avait demandé de me limiter à la natation (j'en fais une fois par semaine) et de me ménager. Et il y a une semaine, je vais à mon rendez-vous de contrôle et je tombe des nues : 29 et 60 degrés ! Le professeur m'a dis que ce n'était pas de ma faute, même s'il aurait préféré que je l'appelle après ma chute. Du coup, il veut m'opérer au plus vite, ce qui est loin de m'enchanter mais j'accepte. Préférant penser à tout ça et ayant besoin de mettre un peu d'ordre dans ma vie avant de m'embarquer là dedans, je négocie du temps. J'ai rendez-vous en octobre pour décider d'une date d'opération (début 2020) et je vais chercher mon dernier corset la semaine prochaine, à porter jusqu'à octobre.
Voilà !
(J'avoue être interessé de savoir si d'autres scoliotiques ont fait des chutes très douloureuses comme moi. Quand j'étais petit, j'étais imprudent, maladroit et un poil trop confiant, je me suis blessé un nombre incalculable de fois en tombant des arbres ou en faisant de la luge avec tout et n'importe quoi, et pourtant, j'ai jamais eu aussi mal que cette fois là alors que je ne me suis rien cassé et ça allait mieux au bout de quelques heures)
Je viens d'avoir 18 ans (Il venait d'avoir 18 ans...), je vis dans l'Aisne (02) et je suis suivi en région parisienne.
Etant un passionné de tango acrobatique depuis mes 12 ans (ont précédé la gymnastique et la danse classique), je vais chaque année chez le médecin pour avoir un certificat médical pour le sport. Quand j'ai eu 14 ans, mon médecin habituel est parti à la retraite et sa remplaçante à été la première à voir que j'avais une scoliose. Elle m'a redirigé vers l’hôpital le plus proche voir un spécialiste et faire des radios. Bilan, double scoliose de 26 (thoracique) et 37 degrés (lombaire). On m'a prescrit un corset de chéneau (que la nuit), que j'ai porté un an puis changé pour un autre que j'ai à nouveau rigoureusement mis pendant presque un an. Je ne me suis jamais habitué au corset, d'autant qu'avant d'en avoir un, je n'avais jamais eu mal et que des douleurs commençaient à apparaître.
Au bout d'un an, je ne le portais presque plus (je le mettais et m'en débarrassais au bout d'une heure ou deux). Actif de nature, je n'avais jamais supporté cette contrainte d'immobilité qui me rendait terriblement nerveux et j'ai commencé à faire des crises d'angoisse le soir. Car oui, ayant déjà de grandes difficultés à m'endormir, étant surexité par tout ce que je ferais le lendemain et devant parfois sortir faire un footing nocturne pour réussir à tomber de fatigue, je n'étais pas vraiment le profil le plus adapté pour dormir compressé dans du plastique. Bref, à 16 ans, j'avoue au médecin mon manque de sérieux vis à vis du corset ainsi que mes douleurs lombaires récurrentes. Il me prescrit un antidouleur et me propose l'opération (j'étais à 24 et 44 degrés). Je refuse l'opération et un nouveau corset, et après une semaine d'effets secondaires, j'arrête le médicament qu'il m'a prescrit. Comprenant qu'il fallait bien faire quelque chose, direction le 75 pour un deuxième avis. Le professeur me fait accepter un corset de nuit moins impressionnant et m'explique qu'il faudra tôt ou tard opérer mais que j'avais encore du temps. Je porte le corset quelques mois, pète un plomb avec la souffrance physique et le jete. Mon partenaire de danse finit par refuser qu'on s'entraîne. En effet, j'ai fait une chute, il m'a rattrapé mais je me suis mis à hurler de douleur. Ce n'était pas sa faute mais la mienne, pourtant il s'en est énormément voulu.
Gamin stupide et entêté que je suis, je continue de courir partout, de danser seul, de porter des choses lourdes malgré la douleur, alors que le professeur m'avait demandé de me limiter à la natation (j'en fais une fois par semaine) et de me ménager. Et il y a une semaine, je vais à mon rendez-vous de contrôle et je tombe des nues : 29 et 60 degrés ! Le professeur m'a dis que ce n'était pas de ma faute, même s'il aurait préféré que je l'appelle après ma chute. Du coup, il veut m'opérer au plus vite, ce qui est loin de m'enchanter mais j'accepte. Préférant penser à tout ça et ayant besoin de mettre un peu d'ordre dans ma vie avant de m'embarquer là dedans, je négocie du temps. J'ai rendez-vous en octobre pour décider d'une date d'opération (début 2020) et je vais chercher mon dernier corset la semaine prochaine, à porter jusqu'à octobre.
Voilà !
(J'avoue être interessé de savoir si d'autres scoliotiques ont fait des chutes très douloureuses comme moi. Quand j'étais petit, j'étais imprudent, maladroit et un poil trop confiant, je me suis blessé un nombre incalculable de fois en tombant des arbres ou en faisant de la luge avec tout et n'importe quoi, et pourtant, j'ai jamais eu aussi mal que cette fois là alors que je ne me suis rien cassé et ça allait mieux au bout de quelques heures)