- dim. nov. 25, 2007 3:56 pm
#94125
Bonjour à toutes et tous,
J’ai découvert ce forum il y a quelques semaines et mon opération étant à présent planifiée je me suis décidée à vous faire partager mon histoire.
J’ai bientôt 35 ans, double scoliose thoraco-lombaire idiopatique (40° lombaire, 49° thoracique). Je suis passée à travers les mailles du filet lors des visites médicales scolaires et ma scoliose n’a été diagnostiquée qu’à 19 ans alors que ma croissance était terminée. J’avais à l’époque d’autres soucis de santé (3 opérations aux oreilles) et ni mes parents ni moi n’avons fait attention à mon dos et n’avions conscience des problèmes que cela pouvait engendrer par la suite.
Bref à 19 ans donc, nouvelle école, nouvelle médecine scolaire qui m’envoie d’urgence chez un orthopédiste qui m’annonce qu’il est trop tard pour corriger quoi que ce soit par la kiné. Il m’envoie chez un chirurgien spécialisé qui refuse l’opération : pas de douleurs, scoliose stabilisée et chirurgie très lourde donc il vaut mieux ne toucher à rien et vivre avec jusqu’à l’apparition des douleurs vers 35-40 ans.
Et nous y voilà, avec un peu d’avance sur le planning, depuis mars une douleur vague et quasi-permanente est apparue au niveau de la gibbosité et en dessous de l’omoplate, mi-temps médical (j’ai la chance d’être fonctionnaire et de toucher mon salaire plein) et anti-douleurs opioïdes depuis juillet qui ne me soulagent que partiellement.
Après plusieurs vaines tentatives « douces » pour me soulager (école du dos, kiné, plusieurs ostéopathes, manipulations vertébrales et thoraciques), me voilà renvoyée chez le chirurgien pour la fameuse arthrodèse qui me pend au nez depuis 15 ans : cotrel-dubousset de 40 cm , 6h de chirurgie qui auront lieu le jour de la St-Valentin 2008.
Je ne sais pas si je dois être soulagée d’avoir enfin une solution proposée (avec 80% de chances de ne plus avoir mal) et de me voir bientôt débarrassée du complexe du « dos tordu » (même si le chirurgien refuse la gibbectomie : l’opération sera déjà très lourde) ou si je dois être terrorisée à l’idée de vivre avec un dos complètement rigide, un corps qui ne m’obéira plus. En plus de tout ce stress je suis obligée d’arrêter de fumer (fumeuse depuis presque 20 ans) pour limiter les risques de rejet. Je me suis fixée pour cela le 1er janvier, en même temps que ma meilleure amie.
Après avoir lu quelques-unes de vos histoires - impressionnantes! - je me sens un peu coupable d’être aussi angoissée alors que je n’ai pratiquement rien vécu par rapport à vous. J’aurai de plus la chance de bénéficier des derniers progrès en la matière, pas de plâtre ni de corset, pas de thoracotomie (ma colonne est encore très souple), 2 semaines d’hospitalisation au maximum.
Mais je ressentais le besoin de vous parler de ma modeste histoire. Je vous remercie de m’avoir lue jusqu’au bout.
A bientôt pour de nouvelles aventures ! :p
J’ai découvert ce forum il y a quelques semaines et mon opération étant à présent planifiée je me suis décidée à vous faire partager mon histoire.
J’ai bientôt 35 ans, double scoliose thoraco-lombaire idiopatique (40° lombaire, 49° thoracique). Je suis passée à travers les mailles du filet lors des visites médicales scolaires et ma scoliose n’a été diagnostiquée qu’à 19 ans alors que ma croissance était terminée. J’avais à l’époque d’autres soucis de santé (3 opérations aux oreilles) et ni mes parents ni moi n’avons fait attention à mon dos et n’avions conscience des problèmes que cela pouvait engendrer par la suite.
Bref à 19 ans donc, nouvelle école, nouvelle médecine scolaire qui m’envoie d’urgence chez un orthopédiste qui m’annonce qu’il est trop tard pour corriger quoi que ce soit par la kiné. Il m’envoie chez un chirurgien spécialisé qui refuse l’opération : pas de douleurs, scoliose stabilisée et chirurgie très lourde donc il vaut mieux ne toucher à rien et vivre avec jusqu’à l’apparition des douleurs vers 35-40 ans.
Et nous y voilà, avec un peu d’avance sur le planning, depuis mars une douleur vague et quasi-permanente est apparue au niveau de la gibbosité et en dessous de l’omoplate, mi-temps médical (j’ai la chance d’être fonctionnaire et de toucher mon salaire plein) et anti-douleurs opioïdes depuis juillet qui ne me soulagent que partiellement.
Après plusieurs vaines tentatives « douces » pour me soulager (école du dos, kiné, plusieurs ostéopathes, manipulations vertébrales et thoraciques), me voilà renvoyée chez le chirurgien pour la fameuse arthrodèse qui me pend au nez depuis 15 ans : cotrel-dubousset de 40 cm , 6h de chirurgie qui auront lieu le jour de la St-Valentin 2008.
Je ne sais pas si je dois être soulagée d’avoir enfin une solution proposée (avec 80% de chances de ne plus avoir mal) et de me voir bientôt débarrassée du complexe du « dos tordu » (même si le chirurgien refuse la gibbectomie : l’opération sera déjà très lourde) ou si je dois être terrorisée à l’idée de vivre avec un dos complètement rigide, un corps qui ne m’obéira plus. En plus de tout ce stress je suis obligée d’arrêter de fumer (fumeuse depuis presque 20 ans) pour limiter les risques de rejet. Je me suis fixée pour cela le 1er janvier, en même temps que ma meilleure amie.
Après avoir lu quelques-unes de vos histoires - impressionnantes! - je me sens un peu coupable d’être aussi angoissée alors que je n’ai pratiquement rien vécu par rapport à vous. J’aurai de plus la chance de bénéficier des derniers progrès en la matière, pas de plâtre ni de corset, pas de thoracotomie (ma colonne est encore très souple), 2 semaines d’hospitalisation au maximum.
Mais je ressentais le besoin de vous parler de ma modeste histoire. Je vous remercie de m’avoir lue jusqu’au bout.
A bientôt pour de nouvelles aventures ! :p
Modifié en dernier par Val le dim. nov. 25, 2007 7:10 pm, modifié 1 fois.