Depuis hier, Antoine va à l'école sans son corset, il a désormais 12 h de liberté par jour, en tout cas jusqu'au prochain rdv avec le professeur prévu le 23 novembre.
Antoine est super content ! Il m'a dit hier soir que sa journée avait été différente, que c'était plus facile de se baisser pour ramasser quelque chose par terre, que c'était mieux pour jouer avec les copains dans la cour. Il a fallu toutefois réajuster la taille des pantalons, cela m'a fait bizarre.
Je suis à la fois ravie de voir mon petit garçon si joyeux, et en même temps nostalgique, inquiète. C'est curieux comme sentiments, car ils sont paradoxaux...
Ce matin, Antoine est venu dans mes bras pour que je lui gratte le dos, car "ca fait trop du bien juste après qu'on enlève le corset". Comme à chaque fois que je peux toucher le dos de mon fils, j'apprécie ce geste comme un trésor, c'est de l'or de pouvoir serrer son enfant contre soi sans le corset.
Je suis nostalgique, car d'un seul coup je repense à tous ces maillots de corps que je lui avait acheté et qu'il n'a jamais pu porter, à ce joli cartable d'Astérix qu'il n'a pas beaucoup porté aussi, toutes ces choses qu'il a fallu changé un jour de décembre 2007. Laisser le corset à la maison me renvoit aux premiers jours, à ceux qui sont gravés dans nos coeurs, pas facile...
Antoine veut garder son cartable à roulettes, est content de garder son maillot de corps sans couture, et finalement tant mieux, cela me prouve une fois de plus combien il a accepté son traitement. Son sourire radieux ce matin me comble et me fait le plus grand bien !
Il connait mon inquétude face à cette grande liberté, il sait que j'ai peur que sa scoliose profite de la situation. Mais le professeur, l'appareilleur, le kiné m'ont expliqué devant lui que mon inquiétude n'est pas fondée. Antoine sait bien me le rappeler ! Il me dit "j'ai droit à mes 12 h, alors je prends mes 12 h". Il a raison, mais que voulez-vous, il me faut plus de temps que lui pour m'habituer.
Antoine n'a pas changé, il est toujours aussi beau, aussi gentil, aussi épatant, aussi intelligent, c'est un amour de petit garçon
Maman pas objective ? peut-être, mais c'est pas grave !
Courage à tous nos petits en corset,
Florence