- jeu. mars 05, 2009 8:48 pm
#137241
Dylan a été libéré aujourd'hui.
De ses bourreaux sans cœur de parents, de sa prison. De ses 7 ans de vie (oserais-je l'appeler ainsi) sans jouets d'enfants, sans meubles, sans hygiène et presque sans lumière. Sans copains aussi parce qu'il n'allait pas à l'école. Sans vie, en fait.
Son cas nous a coupé l'appétit à l'heure où l'on mange avec le murmure des informations en toile de fond. Son histoire sordide ira malheureusement rejoindre la longue liste des enfants qui ont soufferts de leurs parents. Il ira rejoindre la fillette de 10 ans blessée d'un coup de couteau administré par sa mère, débarrassée du problème après avoir accusé son fils. Heureusement confondue. Ou les innombrables gamins tabassés par leurs parents journalièrement "pour leur apprendre à vivre" ou pour qu'ils soient moins turbulents. L'odieux a donc des excuses. Tout comme ceux qui violent des gosses, les tuent et ressortent une dizaine d'années après. Parce qu'ils sont "guéris", prêts à reprendre leur place dans la société... Puis à recommencer un jour au hasard de la rencontre d'un autre gamin. On pourra toujours dire que l'on imaginait pas cette récidive...
Comment peut-on se prétendre humain et tabasser allègrement son gamin, selon ses humeurs ou ses états d'âme ? Violer sa fille et lui faire un enfant pour ensuite l'enfermer dans une cave des années durant ? Ou un autre gosse que l'on ne connaît même pas et cacher le corps ? Et surtout, comment peut-on vivre après avoir fait cela ? Aller travailler comme si de rien n'était, avoir une vie sociale, une opinion sur les choses ou les gens. Une femme, des gosses. Comment peut-on noyer le petit Grégory après l'avoir enfermé dans un sac plastique pour une sombre histoire de jalousie d'adultes ou de fric ? Je ne sais pas, je ne saurais jamais...
Heureusement, quelquefois, au détour d'un hasard ou d'un enquêteur social plus pointilleux que les autres, il arrive que les faits soient découverts. Qu'ils remontent à la surface et que l'on sorte les victimes de leur sort. Mais peut-on vraiment les guérir ces gosses, effacer tout d'un revers de la main sans qu'ils traînent leur passé toute leur vie. Pas sûr. N'avons-nous pas tous une responsabilité vis à vis de tous ces tortionnaires de par le fait de leur proximité avec nous. Ne devons-nous pas être vigilants sans céder à la psychose aux agissements des gens que l'on croise tous les jours. N'est-ce pas là notre devoir dans une société de plus en plus indifférente à ce qu'il arrive autour d'elle ? Surement que si. Cela permettra peut-être de découvrir d'autres tragédies journalières, qui n'arrivent pas toujours si loin de nous.
Je dédie ce post à tous les enfants victimes que l'on a pas encore découvert aujourd'hui. Puissent-ils être assurés de notre vigilance à débusquer leurs cas si un jour nous le pouvons...
Franck
De ses bourreaux sans cœur de parents, de sa prison. De ses 7 ans de vie (oserais-je l'appeler ainsi) sans jouets d'enfants, sans meubles, sans hygiène et presque sans lumière. Sans copains aussi parce qu'il n'allait pas à l'école. Sans vie, en fait.
Son cas nous a coupé l'appétit à l'heure où l'on mange avec le murmure des informations en toile de fond. Son histoire sordide ira malheureusement rejoindre la longue liste des enfants qui ont soufferts de leurs parents. Il ira rejoindre la fillette de 10 ans blessée d'un coup de couteau administré par sa mère, débarrassée du problème après avoir accusé son fils. Heureusement confondue. Ou les innombrables gamins tabassés par leurs parents journalièrement "pour leur apprendre à vivre" ou pour qu'ils soient moins turbulents. L'odieux a donc des excuses. Tout comme ceux qui violent des gosses, les tuent et ressortent une dizaine d'années après. Parce qu'ils sont "guéris", prêts à reprendre leur place dans la société... Puis à recommencer un jour au hasard de la rencontre d'un autre gamin. On pourra toujours dire que l'on imaginait pas cette récidive...
Comment peut-on se prétendre humain et tabasser allègrement son gamin, selon ses humeurs ou ses états d'âme ? Violer sa fille et lui faire un enfant pour ensuite l'enfermer dans une cave des années durant ? Ou un autre gosse que l'on ne connaît même pas et cacher le corps ? Et surtout, comment peut-on vivre après avoir fait cela ? Aller travailler comme si de rien n'était, avoir une vie sociale, une opinion sur les choses ou les gens. Une femme, des gosses. Comment peut-on noyer le petit Grégory après l'avoir enfermé dans un sac plastique pour une sombre histoire de jalousie d'adultes ou de fric ? Je ne sais pas, je ne saurais jamais...
Heureusement, quelquefois, au détour d'un hasard ou d'un enquêteur social plus pointilleux que les autres, il arrive que les faits soient découverts. Qu'ils remontent à la surface et que l'on sorte les victimes de leur sort. Mais peut-on vraiment les guérir ces gosses, effacer tout d'un revers de la main sans qu'ils traînent leur passé toute leur vie. Pas sûr. N'avons-nous pas tous une responsabilité vis à vis de tous ces tortionnaires de par le fait de leur proximité avec nous. Ne devons-nous pas être vigilants sans céder à la psychose aux agissements des gens que l'on croise tous les jours. N'est-ce pas là notre devoir dans une société de plus en plus indifférente à ce qu'il arrive autour d'elle ? Surement que si. Cela permettra peut-être de découvrir d'autres tragédies journalières, qui n'arrivent pas toujours si loin de nous.
Je dédie ce post à tous les enfants victimes que l'on a pas encore découvert aujourd'hui. Puissent-ils être assurés de notre vigilance à débusquer leurs cas si un jour nous le pouvons...
Franck
Modifié en dernier par franck le ven. mars 06, 2009 7:49 am, modifié 1 fois.