Cher Père Noël,
Une nouvelle année est en train de s'achever. En vérité, elle ne s'achèvera que dans quelques jours. Mais dans mon cœur de papa, Noël a toujours eu et aura toujours une place à part. Chacun arrive à poser pour un moment son smartphone, à couper avec les réseaux sociaux et à revenir dans le monde réel, fait de partage, d'écoute, de solidarité. Comme cela devrait toujours l'être...
A 15 et 17 ans, Justine et Thomas ne croient plus vraiment au Père Noël. Il en est ainsi, il faut bien grandir. Accepter de passer à autre chose mais surtout ne jamais oublier ce que l'on a aimé et garder une part dans son esprit aux beaux souvenirs.
Pour Justine, cette année aura été douce, malgré une suspicion de fracture du scaphoïde depuis une petite semaine et la possibilité d'un plâtre. Elle en a vu d'autres et saura serrer les dents pour passer outre ce souci.
Thomas aura eu son
un peu avant dans l'année avec la fin de son traitement, l'arrêt du corset et la certitude de pouvoir foncer devant et profiter de l'adolescence sans tracas. 10 ans de lutte et une victoire méritée. Sans oublier, là aussi, ceux qui n'ont pas fini, ceux qui devront passer par l'opération et ceux qui entreront dans le traitement prochainement.
L'année se termine doucement et il va être temps de laisser place aux
, au partage en famille, à quelques bons moments. Bientôt, la vie de tous les jours et ses doutes reprendra la main. Pour nous, pour vous, pour chacun. Mais tout cela a un goût inimitable. une saveur inégalable malgré les doutes.
Sais-tu, cher Père Noël, que parfois à trop aimer les siens, à trop s'inquiéter pour eux et dormir d'un sommeil douteux, on en oublie de penser à soi ? Sais-tu qu'à force de protéger les autres, on en oublie de penser à se protéger ? Mercredi, je saurais pour moi les résultats de tout un tas d'examens passés récemment pendant trois jours à l'hôpital. Des radios, des scanners, des Irm et des prises de sang pour évoquer le mal du siècle ou le repousser. Je croise les doigts, pour moi, comme je l'ai longtemps fait pour les miens. On verra bien, Carpe Diem...
Justine m'a demandé récemment si j'avais peur de tout cela, de tous ces examens. Une vraie question de grand à un grand, preuve que le temps est passé depuis sa lourde opération mais que l'empathie reste. Je lui ai répondu que non. Il arrivera ce qu'il arrivera. La nature décide et nous faisons en fonction de cela, en nous adaptant. Après, on s'accroche ou on se laisse aller. Au choix sans être jugé. Moi, personnellement, je me bats...
Tout cela n'a pas trop sa place ici, en définitive. Mais en fait, cela aussi fait partie de l'histoire de Thomas. Sais-tu d'ailleurs, Père Noël qu'au fond, dans ces moments là, je crois en toi...
Joyeux Noël à tous...
Franck