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Un espace d'échanges pour ne plus être seul avec sa scoliose

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Par Nath72
#228638
Pour le moment je suis en arrêt jusqu'à fin avril , cela fera 7 mois.Je pense comme Rosy, c'est variable mais il y a un minimum incontournable.
Tu crains de ne pas te remettre assez vite pour ton travail , ce ne sera pas toi qui pourras en décider mais ton organisme . Il faut laisser le temps au corps de reprendre des forces, les muscles , la posture , tant de changements ne peuvent pas se réaliser dans la précipitation. :biz
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Par chris
#228652
En moyenne il faut compter entre 6 et 12 mois, normalement ça ne va pas en dessous de 6 mois mais parfois ça peut aller au dela de 12.
Tout dépend de ta profession et aussi comment tu vas récupérer :bisous1
Par Alter
#228722
Un an ! ça va être long (mais je n'ai pas trop le choix).

Mam Zel Bulle, quel âge à ton fils ?
Ce n'est pas facile, quand on est encore jeune, de mettre sa vie professionnelle entre parenthèses, voire d'y renoncer. Moi, c'est ce qui me tracasse le plus pour le moment - (comme je suis indépendante, je cours quelques risques en arrêtant de travailler une longue période).
Mon travail n'est pas spécialement pénible physiquement, mais je suis souvent debout (et j'ai tendance à courir partout tout au long de la journée, donc il faudra vraiment que je me calme ; ).

Nath72, quelles activités as-tu déjà pu reprendre, après sept mois ? Peux-tu déjà conduire, faire du rangement dans ta maison, faire les courses ?
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Par Nath72
#228751
Bonsoir Alter,

Je serai à 6 mois post opération le 13 mars et j'ai eu le feu vert pour faire de la voiture 1 mois et demi après l'intervention ( c'est à voir avec ton dr selon la longueur de l'arthrodèse). En réalité, je n'ai pas reconduit , ma voiture n'est pas assez confortable. Et en tant que passager, je suis à l'aise sur une courte distance maxi 30 km et à l'arrivée , je ressens des douleurs dans le bas du dos.
En tramway, ça va sauf aux heures de pointe où j'ai encore peur d'être bousculée donc j'évite.Je ne fais que de légères courses près de chez moi, à pied, en prenant deux sacs , un de chaque côté. Et je fais livrer chaque mois les grosses courses ( Cela me coûte 5€ , je trouve cela raisonnable, comme je vis seule , mes besoins ne sont pas immenses).
Comme je n'ai personne à qui "déléguer" et pour ne prendre aucun risque, j'ai choisi de consacrer une partie de mon budget pour recevoir de l'aide : les services d'une aide ménagère pour les tâches plus physiques, repassage et lavage du sol , étendre les draps , les vitres par exemple. Pour tout le reste , je suis capable de le faire à mon rythme et j'ai un "super " robot aspirateur..un investissement que je ne regrette vraiment pas. Je sais que beaucoup n'ont pas ma chance et doivent se remettre au ménage rapidement. Pas toujours compatible avec la convalescence mais famille oblige.
A la reprise d'une activité, le plus difficile je pense est de doser ses efforts et d'alterner les positions, piétinement ou station debout prolongée provoquent vite des douleurs . Voilà ce n'est QUE mon vécu, les parcours sont tellement variables d'une personne à l'autre.
Tu as encore du temps pour t'y préparer , j'imagine qu'en tant que travailleur indépendant tu as des tas d' impératifs., bonne continuation et bonne soirée :biz
Par Alter
#229078
Merci, Nath72.
C'est vrai que j'ai encore le temps, mais j'aime bien savoir à quoi m'attendre.
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Par Nath72
#229108
Tu as raison Alter, tout ce que tu auras mis en place avant te rendra plus sereine pendant ta convalescence , question travail, n'y a t-il pas des assurances, mutuelles pour compenser le manque à gagner ?
Par Alter
#229209
Si, en principe, j'aurai droit à une indemnisation en cas de maladie, et je suis en train de me renseigner sur les assurances hospitalisation.
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Par Nath72
#231458
Comment vas-tu Alter depuis le mois dernier ? :biz
Par Alter
#231624
Je vais plutôt bien, merci de prendre de mes nouvelles.
J'ai un rendez-vous fixé avec mon chirurgien pour le mois de novembre et j'ai pris une assurance hospitalisation.
J'ai dis à quelques personnes que j'allais me faire opérer et j'ai été très surprise d'apprendre que la plupart, même ceux qui me voient souvent, ne s'étaient jamais aperçus que j'avais une scoliose (pourtant, elle est grave et je trouve que la gibbosité se voit beaucoup, surtout de profil).
La seule personne qui l'avait remarquée est la maman d'une jeune fille qui a été opérée d'une scoliose. C'est fou à quel point le regard que l'on porte sur soi-même peut être différent de ce que les autres voient vraiment...
Et toi, comment vas-tu ? Ta convalescence se passe bien ?
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Par Rosy
#231626
les choses avancent pour toi, même si le rv n'est qu'en fin d'année. on aime bien savoir où l'on en est, je te comprend. c'est une bonne chose, l'assurance hospitalisation, ça tombe à point! eh oui, la maman de cette jeune fille opérée a le coup d'oeil! c'est vrai que quand on est concerné, on fait plus attention au dos des personnes! et au final, beaucoup ne remarquent rien! tant mieux! :bisous
Par Maude
#231725
Bonjour Alter,

Ton histoire ressemble un peu à la mienne (déni de la scoliose, refus du corset, etc.) Je n'ai jamais voulu en parler et je ne me suis pas bien occupée de mon dos, car je n'avais pas de douleurs. Ton récit m'a aussi interpellée parce que nous avons à peu près le même âge (j'ai 31 ans), et la même «gravité» de courbure (la mienne fait 63 degrés).

J'ai récemment pris la décision de me faire opérer. C'est le début d'un long périple...

Courage. Je vais suivre ton histoire avec intérêt. J'aurai sûrement beaucoup de questions à te poser au cours des prochains mois. :)
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Par Nath72
#231774
Merci Alter, ma convalescence suit son cours.
Nous exagérons la précision du regard des autres . Faîtes ce test, lors d'une réunion, prenez une personne à part en lui demandant comment est habillée unetelle, untel. Et bien dans la plupart des cas, cela ne nous revient pas!
Bonne continuation :biz
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Par chris
#231820
On a l'impression de se voir au travers du regard des autres, mais c'est souvent nous qui nous imaginons que eux voient tout.
Comme cela te le prouve c'est plutot les personnes concernées personnellement qui s'en rendent compte le plus facilement. :bisous1
Par Alter
#231934
Bonjour Maude, et bon courage à toi aussi pour ta future opération.
Tu sais déjà quand ?
Oui, pendant des années, j'étais catastrophée à l'idée que quelqu'un me fasse remarquer que j'avais une omoplate plus saillante que l'autre ou une silhouette bizarre, surtout à l'adolescence. Je n'arrivais même pas à prononcer le mot "scoliose". Et le fait de ne pas avoir mal et de ne pas être diminuée physiquement, ça n'incite pas à aller voir un médecin.
Depuis que j'ai revu un spécialiste et que je sais que je vais me faire opérer, je suis beaucoup plus cool avec ça. J'arrive à en parler, et même à regarder mon dos dans le miroir des cabines d'essayage de ce magasin de vêtements suédois que j'évitais il n'y a pas si longtemps. Je continue à le cacher sous des vestes trop larges, mais je le trouve moins monstrueux qu'avant...
Comme vous l'avez dit, le regard que l'on porte sur soi-même et que les autres vous portent, c'est très très subjectif.
Par Maude
#231935
Oh oui, la peur d'être «démasquée», et le paravent des vêtements amples, je connais! Je redoute encore ces miroirs en angle de ce grand magasin suédois dont tu parles (!), et je suis toujours estomaquée de voir mon dos tortueux, si incompréhensible dans son désaxement qu'il m'est presque devenu étranger.

Mais pour la première fois, moi aussi, j'ai commencé à en parler à mon entourage. L'acceptation de l'intervention me donne un nouveau souffle, une envie de sortir du placard, de faire mon «coming out» de scoliotique. Récemment j'ai même montré ma bosse à mon frère et à ma mère pour qu'ils réalisent bien l'ampleur de la maladie ; j'ai aussi été surprise par la réaction de mon frère, qui ignorait la gravité de ma scoliose, et qui n'avait jamais réalisé que sa soeur était bossue. Ça l'a troublé. J'ai réalisé, comme toi, que les autres n'ont pas le regard si scrutateur et impitoyable qu'on leur prête bien...

Je revois le chir le 30 avril ; j'en saurai davantage à ce moment-là. Je préférerais me faire opérer l'hiver prochain, mais je ne suis pas certaine que j'aurai le «luxe» de choisir la saison, car au Québec, les listes d'attente peuvent être très longues : on prend ce qu'ils nous donnent.

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