- lun. juin 08, 2009 7:47 pm
#143531
Bonjour à tous,
Comme tous les nouveaux inscrits, je veux témoigner de ma joie de découvrir le site de S&P, une vraie mine d’or pour la scoliotique en mal d’information et de partage d’expérience que je suis. J’ai 51 ans, j’ai découvert ma scoliose moi-même en me regardant de profil dans la glace. J’avais 17 ans. Scoliose lombaire autour de 55 degrés. L’orthopédiste me dit que c’est un seuil où on envisage l’opération, mais il me laisse le choix et je la refuse. Il me dit que ma croissance se termine, que la courbe évoluera peu. Il me recommande de ne pas prendre de poids (c’est ma chance, j’étais poids plume et je le suis à peu près restée), de limiter le nombre de grossesses et il me laisse partir avec une feuille d’exercices à faire chez moi. Seule et sans encouragements particuliers, j’ai laissé tomber ces exercices rapidement, d’autant plus que je n’avais pas de douleurs. J’ai refait un contrôle trois ans plus tard, au retour d’un an de voyage sac au dos. La courbure n’avait pas évolué. J’ai commencé ma vie d’adulte, très complexée par mon corps (ça ne s’est pas vraiment arrangé avec le temps, bien que j’aie trouvé un merveilleux compagnon qui me trouve belle!). Le temps a passé. Plusieurs entorses lombaires, anti-inflammatoires. Je n’ai jamais été sportive. Une hernie discale dans la vingtaine. Une première grossesse à 32 ans, douleurs lombaires, je vais voir une ostéopathe sur la recommandation de la sage-femme. C’est une personne très compétente, elle m’accompagne depuis, par périodes. Deuxième grossesse à 37 ans. Il y a dix ans, je commence à faire de la gymnastique sur table, une gym posturale qui ressemble un peu au pilates. J’y suis fidèle depuis, chaque semaine. Après deux ans de cette gym, j’étais plus souple que jamais, et bien comme je ne l’avais pas été depuis l’adolescence, avec une vie pratiquement sans douleur. Les choses ont commencé à se détériorer il y a trois ans : peu à peu, je me rends compte que des mouvements que je faisais facilement à la gym deviennent plus difficiles; la station debout est de plus en plus pénible, la marche aussi. Les visites à l’ostéopathe deviennent plus fréquentes, les anti-inflammatoires aussi. J’ai commencé à porter des chaussures orthopédiques l’an dernier (petit deuil, moi qui aimais tant les jolies chaussures féminines, bien que je n’aie jamais été fan de talons hauts), ça aide, mais ça n’empêche pas mon état de se détériorer. J’ai de la chance, si je me compare à plusieurs d’entre vous qui souffrent le martyre : mes douleurs sont rarement intenses (sauf par épisodes), je n’ai jamais été en arrêt de travail pour ça (je suis prof), mais elles sont là quotidiennement. Je me fatigue très vite, mon humeur s’en ressent aussi. Depuis le début des années 2000, j’ai fait deux contrôles (je n’en avais pas fait depuis l’âge de vingt ans) et la courbure semblait stable. Les dernières radios datent de quatre ans environ : 60 degrés en bas et 45 en haut (ne me demandez pas plus de précisions techniques). J’ai à ce moment-là demandé à l’orthopédiste si les techniques chirurgicales avaient évolué de manière à permettre d’opérer les adultes. Il m’a répondu par la négative.
Je me demande si mes douleurs sont dues au vieillissement simplement ou à une aggravation de la scoliose. J’ai commencé m’informer et c’est ainsi que je suis tombée sur le site de S&P. Grâce à vous, on dirait qu’après une vie de scoliotique, je prends conscience que je souffre d’une maladie et non seulement d’une tare physique, ce que j’ai au fond toujours plus ou moins cru, en tout cas c’est comme ça que j’ai vécu mon corps tordu. Et Surprise : on opère les adultes, même à mon âge. J’étais décidée à consulter à nouveau, mais cette fois, maintenant que j’en sais un peu plus (et S&P m’a aidée en ce sens), je veux voir un orthopédiste spécialiste des scolioses adultes (ce que n’était pas l’orthopédiste que j’ai vu les deux dernières fois).
J’ai lu quelques histoires de scoliotiques dans la quarantaine ou plus âgés qui ont été opérés récemment.Votre témoignage (je pense en particulier à Kerfany et à Arty) est très important pour moi et m’a fait entrer dans une période réflexion assez intense. J’y reviendrai certainement dans un prochain message, mais je tenais à vous dire à quel point ce partage m’ouvre de nouvelles perspectives et un questionnement qui, s’il n’est pas de tout repos, est très fécond pour moi. Je vous en remercie énormément.
Pour finir, une question lancée à tous : on parle souvent sur le site des matelas à mémoire de forme, sans mentionner de marque. Je crois savoir à quoi correspondent les lettres T….r, mais j’apprécierais qu’on me communique quelques marques par mail privé pour être plus sûre.
D'avance merci et au plaisir d'échanger avec vous!
Comme tous les nouveaux inscrits, je veux témoigner de ma joie de découvrir le site de S&P, une vraie mine d’or pour la scoliotique en mal d’information et de partage d’expérience que je suis. J’ai 51 ans, j’ai découvert ma scoliose moi-même en me regardant de profil dans la glace. J’avais 17 ans. Scoliose lombaire autour de 55 degrés. L’orthopédiste me dit que c’est un seuil où on envisage l’opération, mais il me laisse le choix et je la refuse. Il me dit que ma croissance se termine, que la courbe évoluera peu. Il me recommande de ne pas prendre de poids (c’est ma chance, j’étais poids plume et je le suis à peu près restée), de limiter le nombre de grossesses et il me laisse partir avec une feuille d’exercices à faire chez moi. Seule et sans encouragements particuliers, j’ai laissé tomber ces exercices rapidement, d’autant plus que je n’avais pas de douleurs. J’ai refait un contrôle trois ans plus tard, au retour d’un an de voyage sac au dos. La courbure n’avait pas évolué. J’ai commencé ma vie d’adulte, très complexée par mon corps (ça ne s’est pas vraiment arrangé avec le temps, bien que j’aie trouvé un merveilleux compagnon qui me trouve belle!). Le temps a passé. Plusieurs entorses lombaires, anti-inflammatoires. Je n’ai jamais été sportive. Une hernie discale dans la vingtaine. Une première grossesse à 32 ans, douleurs lombaires, je vais voir une ostéopathe sur la recommandation de la sage-femme. C’est une personne très compétente, elle m’accompagne depuis, par périodes. Deuxième grossesse à 37 ans. Il y a dix ans, je commence à faire de la gymnastique sur table, une gym posturale qui ressemble un peu au pilates. J’y suis fidèle depuis, chaque semaine. Après deux ans de cette gym, j’étais plus souple que jamais, et bien comme je ne l’avais pas été depuis l’adolescence, avec une vie pratiquement sans douleur. Les choses ont commencé à se détériorer il y a trois ans : peu à peu, je me rends compte que des mouvements que je faisais facilement à la gym deviennent plus difficiles; la station debout est de plus en plus pénible, la marche aussi. Les visites à l’ostéopathe deviennent plus fréquentes, les anti-inflammatoires aussi. J’ai commencé à porter des chaussures orthopédiques l’an dernier (petit deuil, moi qui aimais tant les jolies chaussures féminines, bien que je n’aie jamais été fan de talons hauts), ça aide, mais ça n’empêche pas mon état de se détériorer. J’ai de la chance, si je me compare à plusieurs d’entre vous qui souffrent le martyre : mes douleurs sont rarement intenses (sauf par épisodes), je n’ai jamais été en arrêt de travail pour ça (je suis prof), mais elles sont là quotidiennement. Je me fatigue très vite, mon humeur s’en ressent aussi. Depuis le début des années 2000, j’ai fait deux contrôles (je n’en avais pas fait depuis l’âge de vingt ans) et la courbure semblait stable. Les dernières radios datent de quatre ans environ : 60 degrés en bas et 45 en haut (ne me demandez pas plus de précisions techniques). J’ai à ce moment-là demandé à l’orthopédiste si les techniques chirurgicales avaient évolué de manière à permettre d’opérer les adultes. Il m’a répondu par la négative.
Je me demande si mes douleurs sont dues au vieillissement simplement ou à une aggravation de la scoliose. J’ai commencé m’informer et c’est ainsi que je suis tombée sur le site de S&P. Grâce à vous, on dirait qu’après une vie de scoliotique, je prends conscience que je souffre d’une maladie et non seulement d’une tare physique, ce que j’ai au fond toujours plus ou moins cru, en tout cas c’est comme ça que j’ai vécu mon corps tordu. Et Surprise : on opère les adultes, même à mon âge. J’étais décidée à consulter à nouveau, mais cette fois, maintenant que j’en sais un peu plus (et S&P m’a aidée en ce sens), je veux voir un orthopédiste spécialiste des scolioses adultes (ce que n’était pas l’orthopédiste que j’ai vu les deux dernières fois).
J’ai lu quelques histoires de scoliotiques dans la quarantaine ou plus âgés qui ont été opérés récemment.Votre témoignage (je pense en particulier à Kerfany et à Arty) est très important pour moi et m’a fait entrer dans une période réflexion assez intense. J’y reviendrai certainement dans un prochain message, mais je tenais à vous dire à quel point ce partage m’ouvre de nouvelles perspectives et un questionnement qui, s’il n’est pas de tout repos, est très fécond pour moi. Je vous en remercie énormément.
Pour finir, une question lancée à tous : on parle souvent sur le site des matelas à mémoire de forme, sans mentionner de marque. Je crois savoir à quoi correspondent les lettres T….r, mais j’apprécierais qu’on me communique quelques marques par mail privé pour être plus sûre.
D'avance merci et au plaisir d'échanger avec vous!