Bonsoir,
Aujourd'hui, Thomas a passé sa visite trimestrielle. Juste le rendez-vous avec le professeur, pas de radio. Pas de changements, c'est déjà beaucoup face à cette satanée maladie. On se satisfera de cela pour aujourd'hui. On en reste à notre radio d'il y a 3 mois à 12 degrés en corset. Et finalement, 12 c'est un bon chiffre. Cela permet d'accepter de porter le corset 20 heures sur 24 pour l'hiver à venir, en souhaitant mieux pour l'été qui reviendra dans quelques mois. Il y aura tellement de caps jusqu'ici. Les 12 heures reviendront avec un peu de chance aux beaux jours.
On en a vu du monde encore aujourd'hui. En pleine forme ou en corset. Des enfants gais rieurs, beaux comme des cœurs. Avec des yeux qui brillent et des joues roses. Entourés d'amour et de patience, de courage et d'attention. Sur leurs deux jambes ou plus diminués. On a croisé une petite fille qui sortait de consultation avec son premier Milwaukee. Ses tatas étaient venues l'accueillir par surprise à sa sortie de consultation pour lui redonner le sourire 23 heures sur 24. La vie ne fait pas toujours de cadeaux à certains, à des degrés divers. Souvent, lors de ses journées d'examens à l'hôpital de jour, Justine joue avec des enfants plus malades ou souffrants qu'elle. Dont certains ne sortent même pas souvent de l'hôpital. Mais aussi d'autres enfants qui vont bien.
Je dis souvent à mes enfants que c'est vrai qu'il y a des choses pires, sûrement. Ou mieux. Mais il en est ainsi, on doit se contenter malheureusement de ce que la vie nous a imposé. S'en faire une expérience malgré tout, une force pour les jours à venir. Une expérience pour ne pas passer à côté des autres avec désintérêt. Je crois n'être sûr que d'une chose. Si tous les gens en pleine forme donnaient de l'affection, de l'attention à ceux qui sont plus ou moins malades, les choses seraient plus faciles. Chaque traitement, chaque maladie aurait sa valeur. Peut-être que d'être handicapé serait moins difficile si l'on partageait les uns avec les autres. On pourrait un jour faire disparaître le terme de maladie orpheline en entourant les gens qui souffrent. Plus personne ne serait seul.
Si tous les gens qui se croisent au détour d'un couloir d'hôpital échangeaient un sourire, un mot, la vie serait tellement plus belle pour tous. Ce n'est qu'une utopie mais ce serait une jolie thérapie...
Si le vent pousse les nuages,
on apercevra le soleil
et l'on pourra tourner la page
de ces matins, pauvres réveils,
ces matins qui gardent en otage
nos envies au fond d'un sommeil,
sortir la tête de ce potage,
crier les rêves que l'on bégaye
j'ai l'horizon dans mes bagages,
des aventures à t'inventer,
pas de frontières, autres péages,
pas de limites à s'en aller
au-delà de nos marécages
où l'on ne peut que s'enliser,
où jamais rien ne nous soulage
mais je sais qu'on peut s'envoler.
si tu me suis,
si tu me crois aussi,
si tu me suis,
si seulement et seulement...
si le vent pousse les nuages,
on apercevra le soleil,
on s'en ira vers d'autres plages,
où la vie n'est jamais pareille,
on se perdra sur des rivages,
dans des océans de merveilles,
on fera peut-être naufrage,
je crois qu'il faut que l'on essaye,
atteindre d'autres paysages,
des galaxies inexplorées,
ne plus sentir geindre la rage
ni l'entendre se lamenter,
oublier les sombres ravages
de leurs principes et leurs idées
en trouvant un pont, un passage,
n'importe quoi pour s'évader.
si tu me suis,
si tu me crois aussi,
si tu me suis,
si seulement et seulement
si le vent pousse les nuages,
on apercevra le soleil,
si ton vent pousse mes nuages,
on apercevra le soleil,
si le vent pousse les nuages,
on apercevra le soleil,
si mon vent pousse tes nuages,
on apercevra le soleil,
si tu me suis,
si tu me crois aussi,
si tu me suis,
si seulement et seulement si tu me suis...
http://www.youtube.com/watch?v=OQZWdCThAc8
Meilleures pensées,
Franck