- mer. avr. 07, 2010 11:54 am
#165907
Bonjour,
Le Printemps revient doucement, les températures remontent peu à peu. Mr Corset va bientôt rappeler qu’il ne fait pas que serrer, il tient chaud aussi l’Eté. En même temps que les fleurs s’ouvrent et que les arbres bourgeonnent, la nuée des enfants du lotissement a retrouvé le plaisir de jouer dehors. Le Printemps fait ressortir les enfants, en même temps que la nature. Ils nous ramènent à nos jeunes années, celles où nous étions enfants nous aussi. A gambader, rire, courir, faire le tour du quartier en vélo. A faire la guerre les uns contre les autres pour de faux, en s’aimant. A cache cache ou chat perché, de rondes en cris de joie.
Te souviens-tu de ta jeunesse, de cette époque à présent révolue où la vie nous semblait toujours belle et faite pour durer éternellement. L’on avait alors le temps pour soi et les premiers émois se jouaient des marguerites. Je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Même les pas du tout ne semblaient pas catégoriques. De pas de danse en saluts à la ronde, on s’amusait de tout et riait en méprisant les chagrins passés où à venir.
Finalement, le Printemps nous rend tous heureux. A s’asseoir dehors en écoutant jouer les enfants, sûrs de leur joie et de leurs sentiments. Les dents de Justine sortent doucement, une pour l’instant. Et de travers. Il lui faudra sûrement un appareil dentaire. Le cavernome la rappellera à l’ordre pour ses examens de Juin, mais plus tard. Et l’essentiel est là, comme pour son frère. Un peu plus tard, un peu plus loin, on verra. Thomas partagera son temps d’heures de corset en liberté surveillée. Le matin en trottinette pour suivre les copains en vélo dans le quartier car le corset l’empêche de pédaler. Plutôt mourir que rester dans la maison, alors il s’adaptera pour suivre, sans regretter. Et l’après-midi, comme les copains, à vélo, sans corset pour être heureux, apaisé de faire comme chacun. Mais les enfants en font-ils une différence ?
Ils passeront cent fois dans l’après-midi, boire où dire où ils vont. Tantôt chez l’un où chez l’autre. Les premiers « dégâts collatéraux » du Printemps laisseront des traces au fil des jeux sur les corps, bleus et bosses, croûtes et griffures. Mais pas dans les cœurs.
Et nous, les grands ? On les regardera profiter de la vie, de la joie, de la douceur du Printemps. En se rappelant que c’est chouette la vie, c’est bon le Printemps. Que l’on a tous connu des peines de petits, des rires d’enfants, de l’enfance sans oublier tout ce que nous avons vécu. En regrettant presque d’avoir grandi trop vite et oublié l’insouciance que nous dicte les saisons. Avec où sans maladie...
Meilleures pensées,
Franck