- jeu. sept. 17, 2009 11:40 pm
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Bonsoir ! Et merci pour vos réponses !
Les médecins se sont aperçus de ma scoliose, j'avais 6 ans. "Tous les gosses ont ça" disaient-ils... "Ca se remet en place tout seul, plus tard...". J'ai commencé ma réeducation à 8 ans ; j'ai porté mon premier corset à 11 ans(un milwaukee, cuir et fer). J'habitais dans le Cantal à l'époque. Les trois premiers mois, le médecin m'a remonté le corset deux fois, tant je grandissais vite... Je l'ai porté pendant deux ans et les 21 mois suivants, RIEN ! Aucune manipulation du corset ! Je le gardais 24h/24. Aucune inquiétude du médecin pourtant les radios n'étaient pas terribles ! Je grandissais, je me tordais et le corset me maintenait tordue ! A l'âge de 13 ans, nouveau déménagement en Haute-Loire. Lyon prend la relève pour les soins. Là-bas, ils sont ébahis par la catastrophe et me font poser le corset immédiatement, avant une première hospitalisation. De 26°, je suis passée à 52°, stade de l'opération. C'est le jour de mes 13 ans et je pleure à chaudes larmes à l'annonce de leur décision et aussi parce que je ne veux pas être hospitalisée au mois d'août ! Bref ! Tout s'est enchainé : finalement, à cause de mon jeune âge, on tente le traitement orthopédique : 6 mois de plâtres, à changer tous les deux mois... avec les joies du cadre et tout ! Pour mon premier plâtre, je suis restée 3h étirée ! Pour les autres, un peu moins... Ensuite, deux corsets lyonnais... Et encore un échec ! J'en ai ras le bol de ces corsets alors je demande à être opérée, surtout que j'ai largement dépassé le stade de l'opération (contre 26° en plâtre). En octobre 1980 (j'ai 15 ans), je rentre un lundi pour être opérée le vendredi. Une tige de Harrington. Je suis greffée de la première dorsale à l'avant-dernière lombaire (Avec un corps assoupli par une rééduc intense, j'échappe à toutes les tortures pré-opératoires genre plâtre d'élongation et halo). Deux autres plâtres (trop hauts, trop bas, trop lourds... tout le monde le sait !) et pour terminer, un corset que je porte jusqu'à l'année de mes 18 ans (je ne supporte pas le collier). Naturellement, même à cette époque et depuis mes 8 ans, la rééducation est ma plus fidèle copine... Mes premières douleurs sont revenues en 1997, soulagées par piqûres et infiltrations sous anesthésie générale... En 2005, je n'en peux plus, je gémis jours et nuits, Après mon 4è enfant (en 2004), je commence même à me paralyser... Je rappelle donc le Centre à Lyon : re-hospitalisation, re-traitement orthopédique (3 plâtres et un corset). Les choses ont drôlement évolué... En 2007, je n'échappe pas au bloc opératoire : cette fois, ils greffent jusqu'au sacrum.( Là aussi, quel changement du côté post-opératoire !) Une première intervention en avril, l'autre en juin. Puis corset pour 6 mois ! Comme à chaque fois, j'ai eu beaucoup de mal à le poser celui-ci aussi ! Je vais bien depuis juillet 2008. Si j'oublie mes cervicales, je n'ai pratiquement plus de douleurs. Je revis ! J'ai rattaqué mon travail en janvier 2009, à temps partiel thérapeutique jusqu'en juillet et depuis, j'ai repris mon temps complet. J'ai 44 ans, je suis Adjoint Administratif en Médiathèque, au service de la même commune (mais pas du même poste) depuis 1985. Je vis du mieux que je peux avec mon handicap. L'important pour moi est d'être autonome. Cependant, je me sens plus aigrie et plus agressive qu'avant. Comme je vis normalement (du moins j'essaye !), mon entourage ne se rend pas compte que j'ai un gros problème de dos... et comme je n'aime pas le leur rappeler... Je fais beaucoup de choses moi-même dans la maison (mais pas le repassage). Voilà. Alors je voulais savoir un peu comment cela se passait dans le quotidien pour vous... Je reste rarement inactive (mais ça m'arrive quand même un peu). Pour me détendre, j'ai découvert le shiatsu il y a 15 jours (fabuleux) et je vais retourner aux cours de thai-shi pour un 2ème essai, le 1er de lundi a été assez concluant.
Voilà. Maintenant que je vous ai bien pris la tête avec mon roman, j'espère que vous serez dispo pour me répondre une nouvelle fois ! En tout cas, encore merci pour tout.
Je vous souhaite une douce nuit. A très bientôt !