- mar. mars 24, 2009 11:05 am
#138801
Bonjour à tous,
Je suis tombée par hasard sur ce forum et j'ai décidé de vous rejoindre.
J'ai 50 ans et ai subi mon opération à 14 ans. On s'était aperçu d'une déviation de ma colonne vertébrale suite à une radio pulmonaire. J'ai donc commencé ma galère à 12 ans en passant 6 mois en préventorium pour soigner mon voile aux poumons. Six longs mois dans les Pyrénées Orientales, loin de ma famille et avec des visites autorisées une fois par mois ... Pendant cette période, personne ne s'est occupé de ma colonne et lorsque je suis rentrée chez moi, je suis passée de kiné en kiné, dormi dans une coquille en plâtre pour finalement en arriver à consulter un spécialiste à Lyon. Je suis donc arrivée en consultation au Centre L avec l'idée d'un traitement orthopédique. Le ciel m'est tombé sur la tête lorsque j'ai entendu le Dr M dicter son diagnostic : "Traitement orthopédique après intervention chirurgicale" !!! J'ai passé ma journée à pleurer mais je n'avais pas le choix : c'était renoncer et finir en Z ou accepter ! J'ai passé un long moment dans la salle de bain de l'hôpital, la veille de mon opération, à regarder mon dos mince et bronzé en me disant que le lendemain, il serait à jamais différent. Je passe les détails des douleurs physiques afférents à l'opération ; vous devez savoir ce que c'est. Au bout de 15 jours, j'ai rejoint le Centre L Plâtre de sous les aisselles au bas du bassin et allongée pendant 1 mois, lorsque la "nouvelle version" est arrivée. J'ai donc eu un plâtre avec minerve et ai pu me lever. Au bout de 3 mois, changement pour un plâtre plus petit encore pour 3 mois. J'ai donc encore passé presque 8 mois loin de ma famille qui habitait en Alsace et que j'avais le droit de recevoir une fois par mois. Nous étions quelques adolescents et avons su positiver notre solitude. J'ai pu également "apprécier" ma chance d'avoir eu une maman bienveillante qui a su prendre la bonne décision et je me sentais privilégiée car j'ai côtoyé des adolescents moins chanceux, appareillés avec ce qu'on appelait des "satellites" : des broches implantées dans le crâne et dans le bassin avec des barres longitudinales pour étirer la colonne !!! Ensuite corset pendant 2 ans. Vous connaissez tous la galère qui en découle : on ne peut s'habiller trop collant de peur que "ça se voit" et quand on a 15 ans on a un brin de coquetterie et cela n'a pas arrangé ma timidité. Le regard des autres est important à cet âge ! Et les dévissages et revissages pour le bain ... et enfin oser montrer ses cicatrices lorsqu'on ose se remettre en maillot de bain ! Des futilités qui s'amenuisent avec l'âge heureusement. Vers 20 ans, j'ai subi une intervention réparatrice pour rendre ma cicatrice de prélèvement sur la crête iliaque. Depuis, j'ai eu deux enfants et mes grossesses se sont merveilleusement bien passées comme mes accouchements. J'ai pu, les années suivantes, vivre en toute sérénité, faire un peu de sport comme tout un chacun. Mes ennuis ont commencé vers 35 ans : quelques douleurs entraînant des arrêts de travail mais rien d'exceptionnel. Par contre, depuis peu, je souffre de plus en plus de lumbagos à répétition, de douleurs partant du sacrum et irradiant tout le côté droit, allant de l'épaule au genou. J'ai des difficultés à plier la jambe droite lorsque je veux enfiler des collants par exemple. Je peux passer des jours sans douleur aucune, danser, marcher etc, et un autre jour, simplement en faisant un geste quelconque, me coincer le dos et souffrir atrocement. J'ai lu bien des témoignages cependant, et je m'estime toutefois encore bien valide par rapport à certains. J'ai seulement peur de l'invalidité qui pourrait me priver d'une autonomie à laquelle personne ne peut renoncer aisément. J'ai un caractère optimiste et suis pleine de vie et de projets. J'ai un rendez-vous prévu en juillet à l'hôpital des M à Lyon. Il paraît que certains cas traités par eux sont positifs. J'ai peur de leur réponse et imagine une nouvelle opération ou un diagnostic qui ne m'apporterait pas plus de bien être mais je vais y aller avec l'espoir qu'ils pourront faire quelque chose pour me rendre la vie un peu plus sereine.
Je souhaite à chacun d'entre vous une bonne continuation ou une amélioration de leur état et me dis chaque mauvais jour, qu'il y a encore plus grave que moi : c'est ce qui m'a toujours fait tenir le coup dans la vie, que ce soit pour le physique ou tous les autres soucis que la vie nous fait subir !
A bientôt !
Comme stiplué dans le règlement merci de ne pas citer de noms d'hopitaux et de médecins - L'équipe des modérateurs
Je suis tombée par hasard sur ce forum et j'ai décidé de vous rejoindre.
J'ai 50 ans et ai subi mon opération à 14 ans. On s'était aperçu d'une déviation de ma colonne vertébrale suite à une radio pulmonaire. J'ai donc commencé ma galère à 12 ans en passant 6 mois en préventorium pour soigner mon voile aux poumons. Six longs mois dans les Pyrénées Orientales, loin de ma famille et avec des visites autorisées une fois par mois ... Pendant cette période, personne ne s'est occupé de ma colonne et lorsque je suis rentrée chez moi, je suis passée de kiné en kiné, dormi dans une coquille en plâtre pour finalement en arriver à consulter un spécialiste à Lyon. Je suis donc arrivée en consultation au Centre L avec l'idée d'un traitement orthopédique. Le ciel m'est tombé sur la tête lorsque j'ai entendu le Dr M dicter son diagnostic : "Traitement orthopédique après intervention chirurgicale" !!! J'ai passé ma journée à pleurer mais je n'avais pas le choix : c'était renoncer et finir en Z ou accepter ! J'ai passé un long moment dans la salle de bain de l'hôpital, la veille de mon opération, à regarder mon dos mince et bronzé en me disant que le lendemain, il serait à jamais différent. Je passe les détails des douleurs physiques afférents à l'opération ; vous devez savoir ce que c'est. Au bout de 15 jours, j'ai rejoint le Centre L Plâtre de sous les aisselles au bas du bassin et allongée pendant 1 mois, lorsque la "nouvelle version" est arrivée. J'ai donc eu un plâtre avec minerve et ai pu me lever. Au bout de 3 mois, changement pour un plâtre plus petit encore pour 3 mois. J'ai donc encore passé presque 8 mois loin de ma famille qui habitait en Alsace et que j'avais le droit de recevoir une fois par mois. Nous étions quelques adolescents et avons su positiver notre solitude. J'ai pu également "apprécier" ma chance d'avoir eu une maman bienveillante qui a su prendre la bonne décision et je me sentais privilégiée car j'ai côtoyé des adolescents moins chanceux, appareillés avec ce qu'on appelait des "satellites" : des broches implantées dans le crâne et dans le bassin avec des barres longitudinales pour étirer la colonne !!! Ensuite corset pendant 2 ans. Vous connaissez tous la galère qui en découle : on ne peut s'habiller trop collant de peur que "ça se voit" et quand on a 15 ans on a un brin de coquetterie et cela n'a pas arrangé ma timidité. Le regard des autres est important à cet âge ! Et les dévissages et revissages pour le bain ... et enfin oser montrer ses cicatrices lorsqu'on ose se remettre en maillot de bain ! Des futilités qui s'amenuisent avec l'âge heureusement. Vers 20 ans, j'ai subi une intervention réparatrice pour rendre ma cicatrice de prélèvement sur la crête iliaque. Depuis, j'ai eu deux enfants et mes grossesses se sont merveilleusement bien passées comme mes accouchements. J'ai pu, les années suivantes, vivre en toute sérénité, faire un peu de sport comme tout un chacun. Mes ennuis ont commencé vers 35 ans : quelques douleurs entraînant des arrêts de travail mais rien d'exceptionnel. Par contre, depuis peu, je souffre de plus en plus de lumbagos à répétition, de douleurs partant du sacrum et irradiant tout le côté droit, allant de l'épaule au genou. J'ai des difficultés à plier la jambe droite lorsque je veux enfiler des collants par exemple. Je peux passer des jours sans douleur aucune, danser, marcher etc, et un autre jour, simplement en faisant un geste quelconque, me coincer le dos et souffrir atrocement. J'ai lu bien des témoignages cependant, et je m'estime toutefois encore bien valide par rapport à certains. J'ai seulement peur de l'invalidité qui pourrait me priver d'une autonomie à laquelle personne ne peut renoncer aisément. J'ai un caractère optimiste et suis pleine de vie et de projets. J'ai un rendez-vous prévu en juillet à l'hôpital des M à Lyon. Il paraît que certains cas traités par eux sont positifs. J'ai peur de leur réponse et imagine une nouvelle opération ou un diagnostic qui ne m'apporterait pas plus de bien être mais je vais y aller avec l'espoir qu'ils pourront faire quelque chose pour me rendre la vie un peu plus sereine.
Je souhaite à chacun d'entre vous une bonne continuation ou une amélioration de leur état et me dis chaque mauvais jour, qu'il y a encore plus grave que moi : c'est ce qui m'a toujours fait tenir le coup dans la vie, que ce soit pour le physique ou tous les autres soucis que la vie nous fait subir !
A bientôt !
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