- dim. janv. 26, 2014 6:00 pm
#266234
Bonjour à tous,
moi c'est Isa, j'ai 37 ans, j'habite dans le nord et j'ai été opéré à l'âge de 14 ans.
Voilà tout d'abord mon parcours :
En septembre 1989, je viens d'avoir 14 ans, et lors d'une visite médicale au collège on me découvre une scoliose. Après différentes consultations avec différents médecins, on me redirige très vite vers l'institut C*** à Bercq-sur-mer. Les médecins annoncent à ma mère que j'ai une scoliose évolutive et que la seule solution pour moi est la chirurgie.
Je me fait donc opérer fin avril 1990 par le Dr C (homonyme d'un célèbre compositeur). Avant l'opération j'ai une scoliose à double courbure : environ 60° en haut si mes souvenirs sont bons ; en bas je ne sais plus mais elle était moins importante. On me fait une arthrodèse de D5 à L4 avec des vis au niveau des lombaires et des greffes en triosite.
Tout se passe pour le mieux et 2 mois plus tard je reprend ma vie presque comme avant. Mon chirurgien dit que mon opération est un modèle de réussite. J'ai même témoigné dans l'émission "Savoir plus santé" sur France 2 à l'âge de 16 ans.
Pour ma part je n'ai jamais eu aucun problème d'image. Ma cicatrice se voit car elle est très grande et je me tiens beaucoup plus droite que la majorité des gens alors j'ai souvent droit à des regards interrogateurs ou même carrément à des questions mais cela ne m'a jamais gênée.
Je n'ai jamais voulu que cette opération fasse de moi une personne différente des autres, ni qu'elle puisse m'handicaper en quoi que ce soit alors pendant des années je vis comme n'importe qui d'autre : étude, enfant, mariage, sport... Et tout ça sans plus aucun suivi médical ni traitement particulier
Le mal de dos s'installe petit à petit, sournoisement, mais il est gérable. J'évite au maximum les antidouleurs.
A partir de 2005 les douleurs sont moins supportables. Tout d'abord localisées au niveau des omoplates, elles s'étendent maintenant aux épaules et surtout au cou. Mon employeur accepte alors de m'acheter un siège ergonomique (j'ai un travail de bureau).
En 2008, 2ème grossesse, les journées passées assises devant mon ordi deviennent insupportables et je m'arrête donc plus tôt que prévu. Je prend ensuite un congé parental de 3 ans, ce qui me permet de m'occuper mieux de moi. Mes douleurs deviennent rares.
En 2011 je reprend le travail. Je n'ai plus le temps de faire du sport, je recommence à passer mes journées assises et les douleurs reviennent en force entraînant des raideurs du cou qui commencent à m'handicaper. Je n'ai pas le choix, je me met aux antidouleurs et quand ça ne va vraiment pas mon médecin me met en arrêt maladie !
Je me suis donc finalement décidé à retourner à Berck, au bout de 20 ans. Le chirurgien qui m'a reçu a été très clair : à son niveau il ne peut pas m'aider car tout est normal d'un point de vue chirurgical. Il me dit lui aussi que mon cas est une réussite et que ce qui m'arrive est inévitable. Il ajoute alors : "le vieillissement est votre ennemi. Maintenant votre avenir est dans les anti-douleurs et les anti-inflammatoire".
Il faut donc maintenant que je reprenne les choses en main ! Je viens de faire une demande de reconnaissance de travailleur handicapé. Un ergothérapeute doit venir sur mon lieu de travail afin de voir comment mieux aménager mon poste. Je dois aussi me trouver un bon kiné. Mais surtout, il faut que je me remette au sport !
merci à ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout
moi c'est Isa, j'ai 37 ans, j'habite dans le nord et j'ai été opéré à l'âge de 14 ans.
Voilà tout d'abord mon parcours :
En septembre 1989, je viens d'avoir 14 ans, et lors d'une visite médicale au collège on me découvre une scoliose. Après différentes consultations avec différents médecins, on me redirige très vite vers l'institut C*** à Bercq-sur-mer. Les médecins annoncent à ma mère que j'ai une scoliose évolutive et que la seule solution pour moi est la chirurgie.
Je me fait donc opérer fin avril 1990 par le Dr C (homonyme d'un célèbre compositeur). Avant l'opération j'ai une scoliose à double courbure : environ 60° en haut si mes souvenirs sont bons ; en bas je ne sais plus mais elle était moins importante. On me fait une arthrodèse de D5 à L4 avec des vis au niveau des lombaires et des greffes en triosite.
Tout se passe pour le mieux et 2 mois plus tard je reprend ma vie presque comme avant. Mon chirurgien dit que mon opération est un modèle de réussite. J'ai même témoigné dans l'émission "Savoir plus santé" sur France 2 à l'âge de 16 ans.
Pour ma part je n'ai jamais eu aucun problème d'image. Ma cicatrice se voit car elle est très grande et je me tiens beaucoup plus droite que la majorité des gens alors j'ai souvent droit à des regards interrogateurs ou même carrément à des questions mais cela ne m'a jamais gênée.
Je n'ai jamais voulu que cette opération fasse de moi une personne différente des autres, ni qu'elle puisse m'handicaper en quoi que ce soit alors pendant des années je vis comme n'importe qui d'autre : étude, enfant, mariage, sport... Et tout ça sans plus aucun suivi médical ni traitement particulier
Le mal de dos s'installe petit à petit, sournoisement, mais il est gérable. J'évite au maximum les antidouleurs.
A partir de 2005 les douleurs sont moins supportables. Tout d'abord localisées au niveau des omoplates, elles s'étendent maintenant aux épaules et surtout au cou. Mon employeur accepte alors de m'acheter un siège ergonomique (j'ai un travail de bureau).
En 2008, 2ème grossesse, les journées passées assises devant mon ordi deviennent insupportables et je m'arrête donc plus tôt que prévu. Je prend ensuite un congé parental de 3 ans, ce qui me permet de m'occuper mieux de moi. Mes douleurs deviennent rares.
En 2011 je reprend le travail. Je n'ai plus le temps de faire du sport, je recommence à passer mes journées assises et les douleurs reviennent en force entraînant des raideurs du cou qui commencent à m'handicaper. Je n'ai pas le choix, je me met aux antidouleurs et quand ça ne va vraiment pas mon médecin me met en arrêt maladie !
Je me suis donc finalement décidé à retourner à Berck, au bout de 20 ans. Le chirurgien qui m'a reçu a été très clair : à son niveau il ne peut pas m'aider car tout est normal d'un point de vue chirurgical. Il me dit lui aussi que mon cas est une réussite et que ce qui m'arrive est inévitable. Il ajoute alors : "le vieillissement est votre ennemi. Maintenant votre avenir est dans les anti-douleurs et les anti-inflammatoire".
Il faut donc maintenant que je reprenne les choses en main ! Je viens de faire une demande de reconnaissance de travailleur handicapé. Un ergothérapeute doit venir sur mon lieu de travail afin de voir comment mieux aménager mon poste. Je dois aussi me trouver un bon kiné. Mais surtout, il faut que je me remette au sport !
merci à ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout
