- jeu. juil. 24, 2008 5:22 pm
#116005
Etant débutant en informatique , c'est par hasard que j'ai découvert votre sîte et d'entrée cela a fait tilt, car en qualité de vieux tordu de 78 ans, j'ai pensé que ma longue histoire de scoliose ne pouvait qu'apporter de l'espoir pour les jeunes qui souffrent de ce handicap.
Si à mon âge avancé, je suis peut-être le vétéran des tordus de votre Association, c'est à l'âge de 16 ans, donc en 1946 (juste après la guerre à l'époque des culottes de golf) que l'on a diagnostiqué ma scoliose. J'ai porté un corset rigide pendant un an, puis j'ai été hospitalisé un an à Berck dans des conditions médicales très strictes : immobilisation totale dans une coquille sur une gouttière, sans possibilité de me lever, ni même de m'asseoir, avec pour traitements : kiné et tous les jours du matin au soir; quel que soit le temps, dehors sur les terrasses pour bénéficier à plein poumons de cet air iodé et recalcifiant de Berck.
Croyez-moi, un an dans ces conditions à l'âge de 17 ans ça marque !
Donc au bout d'un an, au lever du lit , mes premiers pas étaient chancelants mais j'étais libéré, puisque les spécialistes ont estimé que ma scoliose était stabilisée et que j'étais apte à mener , sans corset , une vie normale avec une scoliose à double courbure, dorsale de 50° et lombaire de 54°, sous réserve de conserver ma musculature dorsale et abdominale.Ce pronostic s'est d'ailleurs avéré exact puisque 50 ans après on pourrait pratiquement superposer les clichés des radios.
Ma colonne était effectivement stabilisée , quelle chance !
J'ai attentivement lu et analysé tous les messages des adhérents "adultes non opérés" dont la plupart notent une évolution de leur scoliose, sauf "TARTINEGRUNCH" dont la scoliose stabilisée , semble avoir eu la même thérapie que moi à Berck. Est-ce une coïncidence, la question est posée ?
Toujours est-il qu'avec ma scoliose de 54°, j'ai eu pendant 40 ans une vie familiale et professionnelle normale, avec des veek-ends très actifs dans le domaine du bricolage puisque j'ai même construit mon pavillon de A à Z. Bien entendu j'ai eu parfois des lombalgies qui étaient atténuées par de la kiné, puis pendant la retraite , pour conserver le rythme, j'ai effectué de très nombreux voyages sur la plupart des continents.
Mais à partir de 75 ans, j'ai commencé à ressentir plus vivement les problèmes propres aux scoliotiques : quelques fortes douleurs lombaires, sciatiques et insuffisance respiratoire qui réduisent mon prérimètre de marche . J'en suis arrivé à tester les analgésiques les plus efficaces mais il faut être réaliste, j'ai 78 ans. Après une vie très active, j'apprécie maintenant le repos et je conserve un excellent moral.
Donc, fort de mon expérience, je lance un message d'optimisme à tous les jeunes scoliotiques qui s'inquiètent de leur avenir. Soyez confiants, on arrive toujours à adapter ses activités en fonction de ses aptitudes physiques. Mais surtout et c'est impératif, conservez le moral, c'est la clef de votre avenir.
Tordu 54 i
Si à mon âge avancé, je suis peut-être le vétéran des tordus de votre Association, c'est à l'âge de 16 ans, donc en 1946 (juste après la guerre à l'époque des culottes de golf) que l'on a diagnostiqué ma scoliose. J'ai porté un corset rigide pendant un an, puis j'ai été hospitalisé un an à Berck dans des conditions médicales très strictes : immobilisation totale dans une coquille sur une gouttière, sans possibilité de me lever, ni même de m'asseoir, avec pour traitements : kiné et tous les jours du matin au soir; quel que soit le temps, dehors sur les terrasses pour bénéficier à plein poumons de cet air iodé et recalcifiant de Berck.
Croyez-moi, un an dans ces conditions à l'âge de 17 ans ça marque !
Donc au bout d'un an, au lever du lit , mes premiers pas étaient chancelants mais j'étais libéré, puisque les spécialistes ont estimé que ma scoliose était stabilisée et que j'étais apte à mener , sans corset , une vie normale avec une scoliose à double courbure, dorsale de 50° et lombaire de 54°, sous réserve de conserver ma musculature dorsale et abdominale.Ce pronostic s'est d'ailleurs avéré exact puisque 50 ans après on pourrait pratiquement superposer les clichés des radios.
Ma colonne était effectivement stabilisée , quelle chance !
J'ai attentivement lu et analysé tous les messages des adhérents "adultes non opérés" dont la plupart notent une évolution de leur scoliose, sauf "TARTINEGRUNCH" dont la scoliose stabilisée , semble avoir eu la même thérapie que moi à Berck. Est-ce une coïncidence, la question est posée ?
Toujours est-il qu'avec ma scoliose de 54°, j'ai eu pendant 40 ans une vie familiale et professionnelle normale, avec des veek-ends très actifs dans le domaine du bricolage puisque j'ai même construit mon pavillon de A à Z. Bien entendu j'ai eu parfois des lombalgies qui étaient atténuées par de la kiné, puis pendant la retraite , pour conserver le rythme, j'ai effectué de très nombreux voyages sur la plupart des continents.
Mais à partir de 75 ans, j'ai commencé à ressentir plus vivement les problèmes propres aux scoliotiques : quelques fortes douleurs lombaires, sciatiques et insuffisance respiratoire qui réduisent mon prérimètre de marche . J'en suis arrivé à tester les analgésiques les plus efficaces mais il faut être réaliste, j'ai 78 ans. Après une vie très active, j'apprécie maintenant le repos et je conserve un excellent moral.
Donc, fort de mon expérience, je lance un message d'optimisme à tous les jeunes scoliotiques qui s'inquiètent de leur avenir. Soyez confiants, on arrive toujours à adapter ses activités en fonction de ses aptitudes physiques. Mais surtout et c'est impératif, conservez le moral, c'est la clef de votre avenir.
Tordu 54 i