- mar. mai 19, 2009 10:23 pm
#142509
Mon histoire ressemble à bien d'autre, pourtant ce n'est pas l'impression que j'avais étant plus jeune.
C'est à 7 ans lors d'un voyage aux antilles que j'ai découvert que j'avais une scoliose. C'est malheureument le seul souvenir que j'ai de ce voyage.
On m'a emmener voir les médecins de ma ville une fois rentrée en métropole. Le premier contact avec un médecin très jeune et plutôt prétencieux n'a pas plu à ma mère. Il ne mettait pas vraiment les formes d'après ce qu'elle m'a raconté.
J'ai eu assez vite un milwaukee jour et nuit. Avec l'insousciance de l'enfance je l'ai accepté, je n'envisageais même pas de ne pas obéir au médecins malgrès ce fichu regard des autres, les mercredis après midi que je passait chez le médecin, à faire des radio, à me faire mouler un corset ou autre alors que mes amis prenaient des cours de danse ou de musique ou jouaient simplement. On m'avait promis un dos parfait, un corps de rêve qu'on m'avait dit "tu seras grande et toute droite à 15 ans", la grande naïve que j'étais y a cru dur comme fer. J'avais comme tout le monde de jolis surnoms tels que "robocop" (et après on s'etonne que je sois lunatique), je ne souriais pas souvent, j'ai fait une obcession de mon dos, il n'y avait que ça qui comptais. Je pense même avori été plutôt egocentrique, je ne comprenais pas ceux qui se plaignaient de vergeture ou de petits détails alors que j'essayais de ne pas trop étaler ma scoliose.
Entrée au collège j'ai eu le droit à un... un corset plus bas c'est un des plus courant je l'ai porté des années et je ne me souviens plus du nom ^^ ça me reviendra. Mais ce n'était pas pour autant plus facile de s'habiller à un age ou on voudrait suivre le smode, avoir des T shirt un peu moulant ou au moins un minimum décoltés etc... A la fin du collège j'ai commencer à douter que mon dos se redresse. Un jour j'en ai eu marre de voir ce regard qu'avait ma mère et qui semblait dire "ah si tu étais plus sérieuse, que tu mettais plus ton corset, que tu faisait plus les exercices de kiné à la maison on en serait pas là", j'étais extenuée de culpabiliser sans cesse alors j'ai décidé de tricher. Je fairait ma radio dans mon corset comme d'habitude mais en plus j'essairais de me corriger à l'intérieur, de me redresser comme le kiné me l'avait appris. Ainsi le docteur aurait remarqué un arrangement, ma mère m'aurait enfin félicité et mon dos peut importe. Mais quand le médecin est arrivé il ne m'a pas indiquer d'arrangement bien au contraire. Ma scoliose avait empiré plus que jamais. Elle était à plus de 50° dans le corset et en me corrigeant. J'ai encaisser ses paroles douloureusement. Mais quand l'autre médecin a prononcé le mot opération j'ai fondu en larme. Ils me l'avaient promis mon dos parfait, tout ce que j'avais enduré était inutile ? C'était en mars 2005 et j'étais en troisième.
J'ai passé ma fin de troisième encore moins souriante, mon dos était ma seule préoccupation, je ne pensais qu'a ça et sans arret. Je me suis brouillée avec plusieurs amies de ce fait. J'était obcédée par mon dos. Je suis rentrée en seconde dans une classe ou une seule personne était au courant de mes problèmes de dos. Les autres ne me connaissaient pas. J'ai rapidement eu une date : 07 décembre. J'étais un peu heureuse avec ces nouvelles personnes mais j'étais aussi terrorisée et du coup je m'enervais très fort très facilement. J'ai fini par prévenir 4 personnes de plus pour mon opération. Alors ont commencé les rendez vous à l'hopital, les autotransfusions (j'avais la phobie des piqures et des opérations...), les régimes avec du fer (je ne savais pas avaler les cachets, etbien j'ai vite appris)...
Puis le 5 décembre j'ai dit aurevoir a certaine personne sans rien expliquer. Finalement la plupart on posé des questions et ont été mis au courant. Le 6 j'ai passé une journée attroce, à chaque test horrible qu'on me faisait un pire suivait. J'ai fondu en larme le soir dans un lit qui n'était pas le mien. Le lendemain on m'a reveillé, à 7h j'étais au bloc. Je me suis reveillée avec un sourire jusqu'au oreilles (c'est un euphemisme !) en remerciant chaque infirmière que je voyais. J'ai passé les premiers jours avec une fatigue tellement forte que j'en oubliait de respirer. Je me souviendrais toujours les bips de la machin et les paroles de ma soeur "caro RESPIRE" alors je concentré toute mon energie pour une inspiration, une expiration. J'ai reçu de stas de visites j'étais plus heureuse que jamais.
Le premier jour ou je me suis levée (c'était assez difficile, je me souviens de mes sms que j'envoyais à tout le monde " Je marche !!!!!" ^^) j'ai été dans la salle de bain me laver (enfin). Déjà en me mettant debout à coté de ma mère je me suis demandé si elle avait perdue 20 centimètres XD. Une fois dans la salle de bain je me suis tout de suite mesurée : 1m72, j'avais gagné 6 centimètres. Puis j'ai couru (métaphore j'en était pas capable ^^) à la glace pour obsever mon nouveau moi. J'étais choquée. Déjà j'était toute droite ce qui ne m'etait pas arrivé depuis... longtemps. J'était filiforme (avec un corset on mange peu, et avec une semaine de perf on fini squelettique).
Les premiers mois après mon opération j'étais la personne la plus heureuse sur terre. Tout le monde me trouvait plus souriante plus heureuse plus normale peut être aussi. J'avais cette impression que le bonheur était à mes pieds, que ma vie allait changée toute seule que j'allais avoir ma vie parfaite. Il m'a fallu un an et demi pour bien réaliser que ma vie était la même qu'avant mais sans mon bouc et missaire. Je ne me reconnaissait plus, je ne me sentais plus moi avec ce dos droit, mon absence de corset que chaque matin j'avais l'impression d'avoir oublié. Puis cette année enfin j'ai compris qu'il fallais que j'accepte et que comme tout le monde je me batte pour avoir une vie qui me convienne. Je suis en terminale j'ai bientôt 18 ans et des petites bouts de feraille en moi depuis deux ans et demi. J'ai retrouvé une certaine souplesse, mes mals de dos sont d'habitude juste là pour me faire remarquer que je force un peu trop (fatigue ou charge lourdes). Par contre ces derniers jours j'ai mal en haut de ma colonne vertebrale là ou elle est le plus courbée je m'inquiète un peu mais ça ne doit pas être si grave.
Je me pose quand même quelque question, j'ai lu des temoignages et je me demandais:
- Combien de (mal)chance mes futurs enfants auront d''heriter de ma scoliose ?
- Comment se passe la grossesse l'accouchement et ensuite élever l'enfant (sachant que c'est fatiguant et qu'il faut bien evidemment le porter) ?
- Et commnt vieillie une arthrodèse ?
Merci d'avoir lu et bonne soirée.
C'est à 7 ans lors d'un voyage aux antilles que j'ai découvert que j'avais une scoliose. C'est malheureument le seul souvenir que j'ai de ce voyage.
On m'a emmener voir les médecins de ma ville une fois rentrée en métropole. Le premier contact avec un médecin très jeune et plutôt prétencieux n'a pas plu à ma mère. Il ne mettait pas vraiment les formes d'après ce qu'elle m'a raconté.
J'ai eu assez vite un milwaukee jour et nuit. Avec l'insousciance de l'enfance je l'ai accepté, je n'envisageais même pas de ne pas obéir au médecins malgrès ce fichu regard des autres, les mercredis après midi que je passait chez le médecin, à faire des radio, à me faire mouler un corset ou autre alors que mes amis prenaient des cours de danse ou de musique ou jouaient simplement. On m'avait promis un dos parfait, un corps de rêve qu'on m'avait dit "tu seras grande et toute droite à 15 ans", la grande naïve que j'étais y a cru dur comme fer. J'avais comme tout le monde de jolis surnoms tels que "robocop" (et après on s'etonne que je sois lunatique), je ne souriais pas souvent, j'ai fait une obcession de mon dos, il n'y avait que ça qui comptais. Je pense même avori été plutôt egocentrique, je ne comprenais pas ceux qui se plaignaient de vergeture ou de petits détails alors que j'essayais de ne pas trop étaler ma scoliose.
Entrée au collège j'ai eu le droit à un... un corset plus bas c'est un des plus courant je l'ai porté des années et je ne me souviens plus du nom ^^ ça me reviendra. Mais ce n'était pas pour autant plus facile de s'habiller à un age ou on voudrait suivre le smode, avoir des T shirt un peu moulant ou au moins un minimum décoltés etc... A la fin du collège j'ai commencer à douter que mon dos se redresse. Un jour j'en ai eu marre de voir ce regard qu'avait ma mère et qui semblait dire "ah si tu étais plus sérieuse, que tu mettais plus ton corset, que tu faisait plus les exercices de kiné à la maison on en serait pas là", j'étais extenuée de culpabiliser sans cesse alors j'ai décidé de tricher. Je fairait ma radio dans mon corset comme d'habitude mais en plus j'essairais de me corriger à l'intérieur, de me redresser comme le kiné me l'avait appris. Ainsi le docteur aurait remarqué un arrangement, ma mère m'aurait enfin félicité et mon dos peut importe. Mais quand le médecin est arrivé il ne m'a pas indiquer d'arrangement bien au contraire. Ma scoliose avait empiré plus que jamais. Elle était à plus de 50° dans le corset et en me corrigeant. J'ai encaisser ses paroles douloureusement. Mais quand l'autre médecin a prononcé le mot opération j'ai fondu en larme. Ils me l'avaient promis mon dos parfait, tout ce que j'avais enduré était inutile ? C'était en mars 2005 et j'étais en troisième.
J'ai passé ma fin de troisième encore moins souriante, mon dos était ma seule préoccupation, je ne pensais qu'a ça et sans arret. Je me suis brouillée avec plusieurs amies de ce fait. J'était obcédée par mon dos. Je suis rentrée en seconde dans une classe ou une seule personne était au courant de mes problèmes de dos. Les autres ne me connaissaient pas. J'ai rapidement eu une date : 07 décembre. J'étais un peu heureuse avec ces nouvelles personnes mais j'étais aussi terrorisée et du coup je m'enervais très fort très facilement. J'ai fini par prévenir 4 personnes de plus pour mon opération. Alors ont commencé les rendez vous à l'hopital, les autotransfusions (j'avais la phobie des piqures et des opérations...), les régimes avec du fer (je ne savais pas avaler les cachets, etbien j'ai vite appris)...
Puis le 5 décembre j'ai dit aurevoir a certaine personne sans rien expliquer. Finalement la plupart on posé des questions et ont été mis au courant. Le 6 j'ai passé une journée attroce, à chaque test horrible qu'on me faisait un pire suivait. J'ai fondu en larme le soir dans un lit qui n'était pas le mien. Le lendemain on m'a reveillé, à 7h j'étais au bloc. Je me suis reveillée avec un sourire jusqu'au oreilles (c'est un euphemisme !) en remerciant chaque infirmière que je voyais. J'ai passé les premiers jours avec une fatigue tellement forte que j'en oubliait de respirer. Je me souviendrais toujours les bips de la machin et les paroles de ma soeur "caro RESPIRE" alors je concentré toute mon energie pour une inspiration, une expiration. J'ai reçu de stas de visites j'étais plus heureuse que jamais.
Le premier jour ou je me suis levée (c'était assez difficile, je me souviens de mes sms que j'envoyais à tout le monde " Je marche !!!!!" ^^) j'ai été dans la salle de bain me laver (enfin). Déjà en me mettant debout à coté de ma mère je me suis demandé si elle avait perdue 20 centimètres XD. Une fois dans la salle de bain je me suis tout de suite mesurée : 1m72, j'avais gagné 6 centimètres. Puis j'ai couru (métaphore j'en était pas capable ^^) à la glace pour obsever mon nouveau moi. J'étais choquée. Déjà j'était toute droite ce qui ne m'etait pas arrivé depuis... longtemps. J'était filiforme (avec un corset on mange peu, et avec une semaine de perf on fini squelettique).
Les premiers mois après mon opération j'étais la personne la plus heureuse sur terre. Tout le monde me trouvait plus souriante plus heureuse plus normale peut être aussi. J'avais cette impression que le bonheur était à mes pieds, que ma vie allait changée toute seule que j'allais avoir ma vie parfaite. Il m'a fallu un an et demi pour bien réaliser que ma vie était la même qu'avant mais sans mon bouc et missaire. Je ne me reconnaissait plus, je ne me sentais plus moi avec ce dos droit, mon absence de corset que chaque matin j'avais l'impression d'avoir oublié. Puis cette année enfin j'ai compris qu'il fallais que j'accepte et que comme tout le monde je me batte pour avoir une vie qui me convienne. Je suis en terminale j'ai bientôt 18 ans et des petites bouts de feraille en moi depuis deux ans et demi. J'ai retrouvé une certaine souplesse, mes mals de dos sont d'habitude juste là pour me faire remarquer que je force un peu trop (fatigue ou charge lourdes). Par contre ces derniers jours j'ai mal en haut de ma colonne vertebrale là ou elle est le plus courbée je m'inquiète un peu mais ça ne doit pas être si grave.
Je me pose quand même quelque question, j'ai lu des temoignages et je me demandais:
- Combien de (mal)chance mes futurs enfants auront d''heriter de ma scoliose ?
- Comment se passe la grossesse l'accouchement et ensuite élever l'enfant (sachant que c'est fatiguant et qu'il faut bien evidemment le porter) ?
- Et commnt vieillie une arthrodèse ?
Merci d'avoir lu et bonne soirée.