- ven. janv. 01, 2010 10:50 pm
#158628
Bonsoir,
Et si l’on souhaitait une bonne année aux autres, à ceux que l’on oublie parfois. A ceux qui n’ont pas eu la chance, la santé ou la réussite pour l’année écoulée. Ceux qui se sont donné du mal mais n’ont pas réussi malgré leurs efforts... ceux qui n’ont pas eu une bonne année.
Si l’on souhaitait une bonne année à tous ceux que la crise a balayé sur son passage. En les privant de leur emploi sans leur donner la moindre chance. Ceux qui ont consacré une partie de leur vie à travailler et ont tout perdu, jusqu’au toit qui couvrait leur tête quelquefois, envolé en même temps que leur confiance du lendemain. Peut-être qu’à force de temps et d’attention, ils remonteraient la pente pour retrouver leur place dans cette société qui va parfois si vite à oublier les siens.
Si l’on souhaitait une bonne année aussi à tous ceux qui la passent loin de chez eux, dans un hôpital ou ailleurs, dont ils ne sortiront peut-être plus jusqu’à la fin de leur existence. A ceux qui attendent un espoir, une greffe, une découverte pour espérer vivre plus longtemps demain. A ceux qui ont perdu l’un des leurs dans la Grippe A, finalement pas si grave d’après nos experts puisque ses victimes ne sont que des personnes âgées ou des patients déjà atteints d’autres pathologies. Les statistiques s’en féliciteront. Mais nous, nous garderons une inquiétude, au point de ne pas savoir s'ils faut vacciner nos enfants. Si ce vaccin leur fera plus de bien que le virus ne leur fera de mal...
Si l’on souhaitait enfin quelque chose de bon à tous ceux qui ont perdu l’un des leurs, pris dix piges sur une seule année, rajouté une peine de plus sur ce chemin parfois si difficile qu'est la vie. Leur souhaiter une bonne année, ce serait difficile. Mais peut-être que l’on pourrait au moins leur donner de notre présence, de nos pensées, de notre affection. Leur dire que l’on ne changera pas les choses, mais que l’on fera tout pour les rendre plus douces. Leur jurer que l’on oublie jamais les siens, même si l’on apprend à vivre sans leur présence, mais si près de leur âme. Que l’on n’oublie jamais les visages, les affections, les mots que l’on a laissé en chemin même si au fil des jours on a toujours peur d'effacer les souvenirs. Que rien n’efface le temps passé et l’amour...
Et puis, si l’on se souhaitait une bonne année à nous aussi. Pleine de degrés gagnés sur la maladie, de belles radios. Pleine de joies que l’on partage, de réussites, de fous rires ou de moments câlins. Pleine de succès dans le traitement, ou de guérison après l’opération pour ceux qui n’auront pas eu la chance de l’éviter. En méprisant les peines que l’on effacerait en les partageant avec les habitants de ce petit monde de « Scoliose et Partage » où il fait si bon vivre, prodiguer et s’émouvoir. On se donnerait plus d’amour et d’écoute qu’il n’en faut pour vaincre tous les maux de la Terre. Et peut-être que l’on permettrait que personne n’ignore plus la maladie quelle qu'elle soit et ses incertitudes, comprenne notre combat ou celui d'autres gens victimes d'autre chose. Et nos doutes ou nos peurs de quelquefois. Nos maladresses de certains jours, nos colères de parfois... Nos espoirs pour demain.
Bonne année à tous,
Franck et les siens