- jeu. janv. 27, 2011 8:09 pm
#191444
J'ai trouvé cet extrait d'un bouquin qui me semblait intéressant (publication 2006 Médecins de l'hôpital de Lille) :
RÉSUMÉ : Le traitement orthopédique de la scoliose idiopathique est
bien codifié.
Pour les scolioses évolutives, le port d’un corset est préconisé.
Le pronostic de l’efficacité du traitement dépend de nombreux facteurs
dont l’angle de correction de la scoliose dans le premier corset.
La préparation par plâtre EDF paraît donc justifiée. Ce traitement est
contraignant, mal accepté.
Nous avons revu 40 courbures thoraciques dont le traitement par
corset a été précédé par un feutrage progressif dans un plâtre. Nous
avons étudié la correction de la scoliose dans le premier corset après
cette préparation..
Matériel et méthode : Chez 35 filles et 5 garçons, nous avons
traité 40 scolioses idiopathiques thoraciques.
Au début du traitement, l’âge moyen était de 11.5 ans (9 –15), le
Risser moyen à 1.5, l’angle de Cobb en moyenne de 31° (23 – 50°).
Vingt courbures étaient supérieures à 30°.
Le plâtre était fait sur cadre de Cotrel en traction mais sans bande
de dérotation.
La correction était confiée au feutrage progressif poussé au maximum.
Au bout de 6 semaines, le plâtre était ôté pour confection du
corset
Résultat : L’angle moyen était de 22° dans le plâtre, de 15° 3 en
fin de feutrage et de 16,2° dans le premier corset. Le gain était donc de
48 %. Pour les 20 courbures de plus de 30°, le gain était de 49 %.
Discussion : Vidal en 1985 écrivait que meilleure a été la réduction
sous corset, meilleur sera le résultat final. Carr situe à 50 % le gain
sous corset permettant d’espérer la conservation de la correction. C.R.
Michel pour 1400 scolioses idiopathiques d’angle moyen initial 37°,
traitées selon la méthode lyonnaise, obtenait, dans le premier corset, un
gain de 48 %. Le résultat de notre série s’inscrit dans ces résultats, ce
qui laisse supposer que le plâtre suivi du feutrage est efficace.
Des séries de scolioses, appareillés d’emblée par corset sans préparation
par plâtre, donnent de bonnes corrections initiales dans le
corset. Mais pour Duperray, lorsque l’angulation était supérieure
à 30°, le gain sous corset n’était que de 43 % alors que le gain dans
notre série pour ces courbures est de 49 %.
Conclusion L’intérêt de la préparation plâtrée avant corset est d’autant
plus grand que la courbure thoracique est importante (supérieure à
30°) et raide. La correction progressive confiée au feutrage dans un
plâtre de réalisation plus facile que le classique EDF est aussi efficace
et accessible au traitement ambulatoire.
Source : Médecins de l'Ouest de la France (Anger et le Chillon - Maine et Loire)
Société orthopédique de l'Ouest SOO. Réunion annuelle No38, Saint-Malo , FRANCE (09/06/2005) 2006, no 38 (183 p.) [Document : 6 p.] (7 ref.), pp. 89-94 [6 page(s) (article)]
RÉSUMÉ : Le traitement orthopédique de la scoliose idiopathique est
bien codifié.
Pour les scolioses évolutives, le port d’un corset est préconisé.
Le pronostic de l’efficacité du traitement dépend de nombreux facteurs
dont l’angle de correction de la scoliose dans le premier corset.
La préparation par plâtre EDF paraît donc justifiée. Ce traitement est
contraignant, mal accepté.
Nous avons revu 40 courbures thoraciques dont le traitement par
corset a été précédé par un feutrage progressif dans un plâtre. Nous
avons étudié la correction de la scoliose dans le premier corset après
cette préparation..
Matériel et méthode : Chez 35 filles et 5 garçons, nous avons
traité 40 scolioses idiopathiques thoraciques.
Au début du traitement, l’âge moyen était de 11.5 ans (9 –15), le
Risser moyen à 1.5, l’angle de Cobb en moyenne de 31° (23 – 50°).
Vingt courbures étaient supérieures à 30°.
Le plâtre était fait sur cadre de Cotrel en traction mais sans bande
de dérotation.
La correction était confiée au feutrage progressif poussé au maximum.
Au bout de 6 semaines, le plâtre était ôté pour confection du
corset
Résultat : L’angle moyen était de 22° dans le plâtre, de 15° 3 en
fin de feutrage et de 16,2° dans le premier corset. Le gain était donc de
48 %. Pour les 20 courbures de plus de 30°, le gain était de 49 %.
Discussion : Vidal en 1985 écrivait que meilleure a été la réduction
sous corset, meilleur sera le résultat final. Carr situe à 50 % le gain
sous corset permettant d’espérer la conservation de la correction. C.R.
Michel pour 1400 scolioses idiopathiques d’angle moyen initial 37°,
traitées selon la méthode lyonnaise, obtenait, dans le premier corset, un
gain de 48 %. Le résultat de notre série s’inscrit dans ces résultats, ce
qui laisse supposer que le plâtre suivi du feutrage est efficace.
Des séries de scolioses, appareillés d’emblée par corset sans préparation
par plâtre, donnent de bonnes corrections initiales dans le
corset. Mais pour Duperray, lorsque l’angulation était supérieure
à 30°, le gain sous corset n’était que de 43 % alors que le gain dans
notre série pour ces courbures est de 49 %.
Conclusion L’intérêt de la préparation plâtrée avant corset est d’autant
plus grand que la courbure thoracique est importante (supérieure à
30°) et raide. La correction progressive confiée au feutrage dans un
plâtre de réalisation plus facile que le classique EDF est aussi efficace
et accessible au traitement ambulatoire.
Source : Médecins de l'Ouest de la France (Anger et le Chillon - Maine et Loire)
Société orthopédique de l'Ouest SOO. Réunion annuelle No38, Saint-Malo , FRANCE (09/06/2005) 2006, no 38 (183 p.) [Document : 6 p.] (7 ref.), pp. 89-94 [6 page(s) (article)]
