Un site, une association

Un espace d'échanges pour ne plus être seul avec sa scoliose

Par Nath72
#226053
Le bon sens vient bien de la nature....


Si une rangée de fourmis traverse une rivière ,
c'est qu'elles ont trouvé un bois mort tombé au travers de la rivière.

Proverbe Congolais.
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Par Rosy
#226054
tout à fait! :bisous
Par Nath72
#226125
Le chien a plus d'amis que les gens,
car il remue plus la queue que la langue

Proverbe Argentin

:promenechien
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Par Rosy
#226142
:jerry c'est une façon de voir les choses, mais vrai!! :bravo1 :bisous
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Par chris
#226161
Très réalistes les Argentins :bravo1
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Par LYLY 41
#226175
La boite à outils…



Il y avait dans une menuiserie une étrange assemblée. C’était une réunion d’outils qui essayait d’accorder leurs différences.

Le marteau exerça la présidence, mais l’assemblée lui demanda d’abandonner car il faisait trop de bruit et passait son temps à frapper.
Le marteau accepta son blâme, mais il demanda que le tournevis soit aussi expulsé. Il dit qu’il était nécessaire de lui donner beaucoup de tours avant qu’il serve à quelque chose.

Le tournevis accepta, mais à son tour il demanda l’expulsion du papier de verre. Il dit qu’il était rugueux d’aspect et qu’il avait toujours des frottements avec les autres.

Le papier de verre consenti à condition que le mètre soit à son tour expulsé, car il passait toujours son temps à mesurer les autres d’après sa mesure comme s’il était le seul à être parfait.

Le menuisier entra. Il mit son tablier et commença son travail. Il utilisa le marteau, le papier de verre, le mètre et le tournevis. Finalement le bois initial rugueux est devenu un joli jeu d’échecs.

Quand le menuisier sortit, l’assemblée renouvela la délibération.
La scie à main prit la parole en disant :
« Messieurs, il a été démontré que nous avons tous des défauts, mais le menuisier travaille avec nos qualités. C’est ce qui nous rend précieux. Ne pensons pas à ce que nous avons de mauvais et concentrons-nous dans l’utilité de nos qualités ! »

L’assemblée trouva alors que le marteau était fort, que le tournevis unissait avec force, que le papier de verre était spécial pour chasser la rugosité et elle observa que le mètre était précis et exigeant.

Ils se sont sentis alors une équipe capable de produire des choses avec qualité.
Ils se sont sentis fiers de leurs forces et de pouvoir travailler ensemble.


Auteur inconnu. :fete :fete :fete :fete :fete :fete
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Par chris
#226207
Et oui il faut savoir utiliser le potentiel de chacun :bravo1

:bisous1
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Par LYLY 41
#226340


La porte du bout du monde…



Très loin d’ici, il y a un royaume, traversé par un long chemin. Et au bout du chemin, il y a… devinez quoi ? Le bout du monde !
Un jour, le roi de ce royaume fait venir ses trois fils, Robin, Martin et Benjamin. Il leur dit :
- Mes chers enfants, je commence à devenir vieux, je veux laisser mon trône de roi à celui qui saura me dire ce qu’il y a au bout du monde.

Aussitôt Robin, le fils aîné part. Mais depuis qu’il est enfant, il est très méfiant; il se méfie des choses et des gens. Alors pour partir au bout du monde, il décide de s’entourer d’une superpuissante armée. Il avance très lentement, en regardant derrière, en regardant devant, quand tout à coup un arbre l’arrête.
L’arbre lui dit :
- Aîné du roi, là où tu vas, il fait froid. Tu auras besoin de bois pour faire du feu. Prends cette graine, elle t’en donnera. Mais Robin est très méfiant. Il se dit: « Une petite graine comme çà? Mais il faudra des années avant qu’elle donne du bois. A peine l’arbre est-il abattu que tout son bois a disparu. Il ne reste qu’un tas de cendres. Alors Robin continue d’avancer, entouré de toute son armée. Plus ils avancent, plus il fait froid. La terre est gelée sous leurs pieds et aussi loin qu’ils peuvent regarder, tout est blanc, presque transparent. Quand le fil aîné rentre au palais, il déclare :
- Au bout du monde, il y a un désert de froid qui n’en finit pas.

Le lendemain matin, c’est Martin, le fils cadet, qui doit partir au bout du monde. Mais depuis qu’il est tout petit, il est très peureux et c’est surtout quand il fait nuit que sa peur s’accroche à lui. Alors il dit :
- D’accord, je pars, mais je dois à tout prix être au bout du monde avant ce soir. Il attelle les mille chevaux les plus rapides du royaume et les fouettent pour qu’ils filent vite. Il les fouettent sans s’arrêter. Il traverse très vite le grand désert glacé et il arrive au bord d’une falaise. Au fond de la falaise, il aperçoit la nuit qui commence à monter. Un vieil oiseau s’approche en murmurant :
- Si tu veux trouver la lumière, il te faut plonger dans la nuit. Monte sur mon dos, je te guiderai. Mais Martin a trop peur, il n’écoute même pas. Il commence à fouetter ses chevaux pour rentrer au palais au galop. De retour chez son père, le fils cadet déclare :
- Au bout du monde, il y a un grand trou et ce trou est rempli de nuit.

Le lendemain matin, c’est au tour de Benjamin, le benjamin de partir. Il part tout seul, il est à pied. Il prend le temps de tout regarder. Quand il arrive au bord du grand désert glacé, il voit l’arbre réduit en cendres, mais il voit aussi la toute petite graine que son frère aîné a fait tomber. Alors il ramasse la graine, il creuse un petit trou et il la plante délicatement. Quand il a fini son travail, il s’endort d’un profond sommeil.
Quand Benjamin se réveille, il ne sait pas combien de temps il a dormi, mais un bel arbre a poussé. En coupant quelques branches, il peut faire un bon feu pour se réchauffer. Alors plein de courage, Benjamin reprend son chemin. Quand il arrive au bord de la falaise, le vieil oiseau l’attend pour lui proposer la même chose qu’à son frère aîné. Benjamin n’est pas rassuré, mais il monte sur son dos pour plonger avec lui dans la nuit. L’oiseau vole dans le soir, il avance sans rien voir, et petit à petit, il traverse la nuit. Ils arrivent enfin tout au bout de la nuit. Le vieil oiseau dépose Benjamin devant la porte du bout du monde. Quand la porte s’entrouvre, c’est beaucoup plus clair, beaucoup plus beau, beaucoup plus gai qu’un jour nouveau. Benjamin a envie d’aller vers la clarté, mais il a promis au roi de venir pour tout lui raconter. Alors de retour au palais, il dit simplement à son père :
- Je n’ai jamais vu autant de lumière que de l’autre coté de la porte du bout du monde. Le vieux roi se lève et il dit :
- Le chemin de la méfiance mène au désert, le chemin de la peur mène à la nuit, le chemin de la confiance mène à la lumière. C’est le chemin de Benjamin que je préfère. C’est donc lui qui sera roi.


:1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er :1er
Par Nath72
#226376
Jolie Lyly, tu éclaires notre chemin :fleur
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Par Fanette
#226379
Comme toujours, très belle histoire Lyly. Que du plaisir à te lire :bisous1
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Par berchen
#226451
:hello biba.
oui vraiment bien dit:
pour l'électricien aussi, mais il manque les SP : .................les sapeurs pompiers et le bâtisseur
parce que si la maison brûle, ce n'est pas un électricien qu'il faut,c'est les pompiers et le bâtisseur pour remonter la maison.

C'est en maçonnant qu'on devient maçon. :bisous1 :bisous1 biba
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Par LYLY 41
#226457
Au bout du monde, il y a une vallée où, même l’été, les gens ont du mal à se réchauffer. C’est que la vallée est à l’ombre, à l’ombre d’une grande montagne. Et cette montagne est si haute qu’elle n’a jamais laissé passer ni la chaleur ni la lumière. Bien sûr, les gens ont l’habitude, mais ils aimeraient de temps en temps sentir la chaleur de l’été. Alors ils regardent là-haut le sommet de cette montagne où il a l’air de faire si beau. Certains rêvent de s’envoler, mais personne n’ose s’approcher de ces rochers où l’on entend des bruits bizarres quand vient la nuit. Ils attendent tous patiemment que la vieille montagne s’use pour laisser passer le beau temps.
Et puis un jour un enfant naît. Il n’est ni plus fort, ni plus grand, ni plus intelligent. Seulement, lui, en grandissant, il se dit qu’il ne va pas attendre le beau temps toute sa vie :
- Tant pis si j’ai peur, je vais quand même essayer de monter.
Les gens veulent l’en empêcher, ils sont sûrs qu’il va tomber. Mais l’enfant ne les écoute pas. D’abord il marche tout doucement. Il réfléchit: d’en bas il ne voit vraiment pas comment escalader tous ces rochers. Mais plus il approche, mieux il voit par où il va pouvoir passer. Il entend l’eau des torrents et il comprend que c’est le bruit qui fait si peur dans la vallée. Alors il rit en se souvenant de toutes ces nuits qu’il a passé la tête cachée sous l’oreiller. Maintenant il n’a plus peur du tout, il grimpe. Il est parfois découragé quand, au loin, il voit des rochers qui montent tout droit et qui sont lisses. Mais en regardant de près, il trouve toujours un endroit pour s’accrocher. Une main, puis l’autre, il recommence et il avance. Quand il arrive enfin là-haut, il sent le soleil sur sa peau. Il trouve çà vraiment formidable d’avoir chaud. Alors il regarde en bas, il voit les gens tout petits. Il crie :
- Venez, venez, vous voyez bien qu’on peut monter ! Certains quittent la vallée aussitôt, ils laissent tout pour monter. D’autres préparent leurs bagages. Mais comme ils veulent tout emporter, ils ont beaucoup de mal à partir. Ils reviennent toujours sur leur pas pour voir s’ils n’ont rien oublié. Et puis il en reste beaucoup qui ne veulent pas déménager, qui préfère retourner s’asseoir en attendant patiemment que la vieille montagne s’use pour laisser passer le beau temps.
Mais depuis, dès que quelqu’un arrive en haut, il appelle, et dans la montagne l’écho répète:
- Venez, venez, vous voyez bien qu’on peut monter !

:positif :positif :positif :positif :positif :positif
Par Nath72
#226469
Belle morale, plein de soleil pour vous tous


Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas. C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.

Célèbre citation de Sénèque, philosophe latin. :minisoleil :minisoleil :minisoleil :minisoleil
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Par LYLY 41
#226659
Huit cadeaux qui ne coûtent rien



Le premier… Le cadeau de l’ÉCOUTE…

MAIS tu dois VRAIMENT écouter. Sans interruption, ni rêverie, ni préparer ta réponse. SEULEMENT ÉCOUTER.

Deuxième… Le cadeau de l’AFFECTION…

Être généreux avec les caresses, les baisers, les tapes dans le dos ou prendre la main selon le cas.
Laisser ces petites attentions démontrer l’affection que vous avez pour une personne.

Troisième… Le cadeau du RIRE…

Découper les bandes dessinées. Partage les articles et les histoires drôles. Votre cadeau dira : » J’aime rire avec toi « .

Quatrième… Le cadeau d’un MOT ÉCRIT…

Ça peut être une simple note » Merci pour l’aide » ou un poème en entier. Une note brève écrite à la main peut être un souvenir pour la vie et même en changer une.

Cinquième… Le cadeau d’un COMPLIMENT…

Un simple et sincère » Tu as vraiment bonne mine aujourd’hui » » Tu as fait du bon travail » ou ‘’ C’était un repas merveilleux ‘’ peut faire la différence.

Sixième… Le cadeau d’une FAVEUR…

Tous les jours, à ta façon fait plaisir à quelqu’un que tu apprécies

Septième… Le cadeau de la SOLITUDE…

Il y a des moments que nous ne voulons rien d’autre que d’être laissé seul. Soyez sensible à ces moments et donnez le cadeau de la solitude aux autres.

Huitième… Le cadeau d’un CARACTÈRE ENJOUÉ…

La façon la plus simple de se sentir bien est de dire un mot gentil à quelqu’un.
Ce n’est pas vraiment si difficile de dire « Bonjour » ou « Merci »

Auteur inconnu
:anniversaire :anniversaire :anniversaire :anniversaire :anniversaire
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Par LYLY 41
#226836


La légende du roi-pêcheur – les mots qui libèrent


Nous sommes en ces temps très anciens où les chevaliers héroïques qui composaient la cour du Roi Arthur parcouraient le monde en quête d’aventures extraordinaires.
L’histoire qui suit est un des épisodes de la vie du jeune chevalier Perceval, jeune homme bien élevé par sa mère, qu’il a quittée pour devenir chevalier à la cour du Roi Arthur.

Le chevalier Perceval chevauchait à l’aventure dans la campagne, et il parvient un jour dans un pays à l’étrange aspect : tout y semble mort, la terre est aride, sans un brin d’herbe, les arbres sont secs, on n’y entend aucun chant d’oiseau, on n’y croise aucun animal. Les villages semblent abandonnés, et aucun foyer ne fume. Le ciel est gris, sans lumière, il y fait froid : c’est le « Gaste Pays » (le Pays « Gâté », ou « Pourri »).

Au hasard d’un détour du chemin, Perceval aperçoit un homme en train de pêcher dans une rivière asséchée. Il s’approche de l’homme, qui lui explique être le Roi du pays. Comme il a été blessé « au haut de la cuisse » (comprendre que sa virilité a été atteinte), son royaume périclite et lui-même ne peut plus avoir d’autre occupation que pêcher vainement dans une rivière sans vie.

Le Roi invite le jeune chevalier à rester en son château pour la nuit, ce qu’il accepte.
Le palais du Roi Pêcheur est d’une magnificence qui contraste de manière frappante avec la tristesse des visages des habitants du château : tout le monde se lamente, pleure, on n’entend aucune musique ni aucun chant ni aucun rire, et toute la richesse du palais semble bien dérisoire tant les gens sont tristes.

Les domestiques montrent sa chambre à Perceval, une chambre meublée de bois précieux, tendue d’étoffes brodées de fil d’or et d’argent, dont le sol est tapi de fourrures, et il trouve à son attention des vêtements frais, d’une blancheur immaculée, dont il se revêt avant de se rendre dans la salle où est dressé le repas.

Là, il prend place à la droite du Roi, à la place d’honneur, et le repas est servi sur une grande table de marbre d’une seule pièce, soutenue par des tréteaux en bois d’ébène. Les mets les plus raffinés sont servis en abondance, ainsi que le vin le plus fin que le jeune chevalier ait jamais eu le plaisir de boire.
Et pourtant, la cour assemblée dans la pièce regarde tristement le jeune chevalier, et le Roi ne parle presque pas, posant tout juste quelques questions à Perceval pour connaître des nouvelles du monde.

Soudain, Perceval assiste à un bien étrange spectacle : devant la table dressée, dans un silence à peine troublé par les pleurs et les sanglots de la cour de Roi, un merveilleux cortège traverse la salle. Un jeune homme blond, vêtu tout de blanc, porte en tête du cortège une lance dont le fer laisse couler une goutte de sang le long de la hampe. Il est suivi d’une magnifique jeune femme, la plus belle et la plus douce que le jeune Perceval ait jamais vue, même en rêve, qui porte un plateau d’argent magnifiquement ciselé, sur lequel est posé une coupe d’or, sertie des pierres les plus précieuses, et d’où irradie une lumière vive qui projette sur l’assistance un éclairage féerique et chaleureux.

Perceval est très surpris de ce cortège, qui passe une fois, deux fois, et encore une fois devant la table d’hôte. Toutefois, comme il a été bien élevé par sa maman et qu’il a appris les bonnes manières de la chevalerie, il s’abstient de poser quelque question que ce soit sur ce merveilleux prodige, et plonge son nez dans son assiette ou son verre à chaque passage du cortège. Et après chaque passage, les lamentations sont plus fortes et les pleurs plus nombreux parmi la cour, qui semble très, très affectée par la scène.

Mais bon, le repas se termine, Perceval prend congé de son hôte en le remerciant de son hospitalité, et rejoint sa chambre pour la nuit. Repensant à l’étrange scène dont il a été le témoin, il se dit qu’il se renseignera le lendemain sur la signification de tout ce mystère.
Le lendemain, il se réveille dans un château désert. Il le parcourt en tous sens, il n’y a âme qui vive. Il trouve son cheval dans les écuries, il a été soigné et nourri, et, ne trouvant personne à qui s’adresser, il rassemble ses affaires, monte sur son cheval, et quitte le château du Roi Pêcheur sans avoir eu l’occasion de se renseigner sur le merveilleux cortège.

Dans la campagne alentour, toujours aussi dévastée et sans vie, il aperçoit une cavalière qui vient rapidement à sa rencontre, et l’interpelle en ses termes :
« Tu es un mauvais chevalier ! Pourquoi n’as tu pas demandé au Roi ton hôte ce qu’était le cortège qui a traversé trois fois la salle devant toi ? Tu aurais pu par cette simple question guérir le Roi de sa blessure et redonner vie à son royaume ! Mais tu n’as rien fait, tu ne t’es intéressé qu’à toi-même, et tu n’as fait preuve d’aucune compassion pour tous ceux qui souffrent dans ce royaume ! Va, maintenant, vivre tes aventures, mais que ta conscience ne trouve pas de repos tant que tu n’auras pas réparé ta mauvaise action ! ».
Sur ce, la jeune fille éperonne sa monture et s’enfuit dans la campagne.

Evidemment, Perceval est bouleversé par ce qu’il vient d’entendre. Il réalise soudain qu’il est passé à côté de son devoir de chevalier. Il décide donc de retourner au château du Roi Pêcheur afin de le délivrer de son mal.

Dans le conte, Perceval ne retrouve pas le château. Il poursuit donc ses aventures, retourne à la cour du Roi Arthur pour y raconter ses aventures et notamment y décrire le prodigieux cortège qu’il a aperçu lorsqu’il était à la table du Roi Pêcheur. Alors, tous les chevaliers se lancent en quête pour retrouver le Gaste Pays et découvrir le secret du cortège mystérieux.
Perceval est le premier chevalier qui retrouvera le Roi Pêcheur, et, au moment du repas, lorsque le cortège merveilleux passe à nouveau devant la table d’hôte, Perceval se tourne vers le Roi et lui demande quelle est la signification de ce prodige.

Alors, le Roi se lève, sourit, et toute la cour l’imite et se met à chanter, rire, danser dans un grand élan de joie. Car, en posant la question au Roi, Perceval a guéri la blessure du vieux Roi et redonné aussitôt la vie à son royaume.
Bien sûr, le Roi a alors raconté au jeune Perceval la légende du Graal, puisque c’est le nom de la coupe merveilleuse qui était portée en cortège. Mais ceci est une autre histoire.

Cette légende, rapportée au XIVème siècle par Chrétien de Troyes et d’autres auteurs encore après lui, est un mythe très ancien, qui nous parle de nous et de notre terrible souffrance lorsque nous nous sentons blessés au plus profond de notre être.
Il ne faut pas penser que nos anciens ignoraient les secrets et maladies de l’âme. Si ce n’est qu’au XIXème siècle que la psychanalyse a conceptualisé l’inconscient, il ne faut pas croire qu’il n’existait pas avant. Et souvent les contes et les mythes nous décrivent de manière symbolique comment nos ancêtre approchaient ces questions.

Dans la légende du Roi Pêcheur, le Gaste Pays est évidemment un royaume en dépression, comme aujourd’hui un homme ou une femme pourrait l’être. Le Roi, dans sa fonction sociale, est l’intermédiaire entre le divin et le royaume : c’est lui qui donne l’impulsion de vie au royaume comme notre volonté donne les impulsions à notre corps. Le Roi blessé est notre volonté brisée, qui ne nous relaie plus les commandements de l’âme, sans laquelle nous ne trouvons plus de sens à la vie, sans laquelle nous ne savons plus pour quoi vivre.

Et pourtant le conte nous enseigne qu’il y a un trésor merveilleux dans ce royaume, et que pour délivrer le Roi et le royaume de la dépression qui les accable, il suffirait qu’un étranger de passage s’intéresse à ce trésor.
Perceval est donc le sauveur du royaume, non pas par l’épée et la lance, mais par la compassion et l’intérêt qu’il porte à son hôte, et son souci de découvrir la véritable nature de son trésor.
Nos anciens avaient donc, et on le comprend à travers de conte légendaire, déjà bien analysé les tenants et aboutissants des plus graves maladies de l’âme, et notamment la perte du sens à donner à la vie. Et dans leurs contes, ils nous livrent aussi un moyen de guérir le royaume : demander « pourquoi ».

Je vous souhaite à tous de rencontrer quelque chevalier errant en votre royaume, et qu’il ait l’audace de vous demander de lui révéler les secrets de votre trésor intérieur.

Auteur inconnu. :hello :hello :hello :hello :hello :hello
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