- lun. juil. 30, 2012 11:13 am
#238132
Bonjour à tous,
Voilà une histoire assez "classique" et qui pourrait rassurer certaines personnes destinées à être opérées prochainement.
Une de mes grandes chances face à la scoliose est qu'elle s'est manifestée assez tardivement dans la phase de croissance (env. 17 ans, en 2002) et que son évolution a été si rapide que la seule issue envisagée a été d'emblée l'opération. Avec une déformation a près de 70°, l'inconfortable étape du corset aurait équivalu à un coup d'épée dans l'eau.
D'une part rassuré par l'expérience vécue par ma soeur, elle aussi opérée d'une scoliose à l'âge de 14 ans mais également rendu anxieux au vu de la longue opération qui se profilait (il s'agissait aussi de ma première hospitalisation), je passe sur le billard quelques mois avant mes 18 ans pour une opération de 5h de temps se déroulant sans problème majeur.
2 évènements troubleront le processus post-opératoire :
- l'anti-douleur administré provoque une paralysie de la jambe gauche (c'est assez angoissant sur le moment), ce qui conduit le staff médical à le stopper afin de voir s'il s'agit effectivement de la cause de cette absence de sensation. C'était le cas, mais je peux vous assurer que le petit laps de temps passé sans anti-douleurs a paru une éternité, celui-là ayant coïncidé avec un changement de pansement sur la cicatrice des plus douloureux). Etant de sexe masculin, je n'accoucherai jamais, mais je pense avoir eu un petit aperçu de ce que signifie avoir mal (sans prétendre atteindre le seuil de douleur de ces dames, évidemment ;)). La morphine me viendra heureusement en aide, bien que le infirmier-e-s auraient préféré attendre quelques jours pour m'administrer cette substance à fort risque de dépendance (et assez shootante il faut dire!).
- deux jours après l'opération, des difficultés respiratoires révèlent une rétention d'eau dans mes poumons qui fera quelque peu flipper le staff m'entourant, mais le problème sera assez rapidement résolu grace à des médicaments.
Hormis ces deux petits accrocs, la convalescence s'est très bien déroulée. Selon mes souvenirs, j'ai pu me lever 6 ou 7 jours après l'opération et j'ai regagné mon domicile 8 jours après cette dernière. Les 2 ou 3 semaines qui suivent se passent évidemment en grande partie au lit avec des visites régulières de la physiothérapeute. Peu à peu, la mobilité revient et une vie normale reprend le dessus. J'ai marché droit comme une cheminée les premières semaines, puis la souplesse réapparaît progressivement. Les sports à risques m'ont été interdits pendant 18 mois (cela inclut le vélo et ski, prérogative respectée que concernant la glisse ... oups!), non pas pour cause d'incompatibilité avec ma "nouvelle" colonne vertébrale, mais à cause du danger en cas de collision, le matériel posé sur la colonne nécessitant ce laps de temps afin d'être bien ancré et de faire corps avec ... mon corps.
Je vais prochainement passer le contrôle 10 ans "post-op" et je ne souffre pas de problèmes majeurs suite à cette intervention. Il m'est difficile de porter un sac à dos sur des longues périodes, mais cela était pire avant l'opération. Des douleurs en bas du dos apparaissent de temps à autre après une longue journée d'efforts physiques, mais je ne pense pas qu'elles soient des conséquences de l'opération.
Outre le fait d'avoir pu régler un problème qui aurait représenté un risque accru pour ma santé dans le futur, je retiendrai de l'opération qu'elle m'a dispensé d'un service militaire (obligatoire en suisse) que je n'aurais guère voulu effectuer. 1 semaine d'hôpital contre 300 jours de caserne, le deal ne me parait pas trop mauvais
Voilà une histoire assez "classique" et qui pourrait rassurer certaines personnes destinées à être opérées prochainement.
Une de mes grandes chances face à la scoliose est qu'elle s'est manifestée assez tardivement dans la phase de croissance (env. 17 ans, en 2002) et que son évolution a été si rapide que la seule issue envisagée a été d'emblée l'opération. Avec une déformation a près de 70°, l'inconfortable étape du corset aurait équivalu à un coup d'épée dans l'eau.
D'une part rassuré par l'expérience vécue par ma soeur, elle aussi opérée d'une scoliose à l'âge de 14 ans mais également rendu anxieux au vu de la longue opération qui se profilait (il s'agissait aussi de ma première hospitalisation), je passe sur le billard quelques mois avant mes 18 ans pour une opération de 5h de temps se déroulant sans problème majeur.
2 évènements troubleront le processus post-opératoire :
- l'anti-douleur administré provoque une paralysie de la jambe gauche (c'est assez angoissant sur le moment), ce qui conduit le staff médical à le stopper afin de voir s'il s'agit effectivement de la cause de cette absence de sensation. C'était le cas, mais je peux vous assurer que le petit laps de temps passé sans anti-douleurs a paru une éternité, celui-là ayant coïncidé avec un changement de pansement sur la cicatrice des plus douloureux). Etant de sexe masculin, je n'accoucherai jamais, mais je pense avoir eu un petit aperçu de ce que signifie avoir mal (sans prétendre atteindre le seuil de douleur de ces dames, évidemment ;)). La morphine me viendra heureusement en aide, bien que le infirmier-e-s auraient préféré attendre quelques jours pour m'administrer cette substance à fort risque de dépendance (et assez shootante il faut dire!).
- deux jours après l'opération, des difficultés respiratoires révèlent une rétention d'eau dans mes poumons qui fera quelque peu flipper le staff m'entourant, mais le problème sera assez rapidement résolu grace à des médicaments.
Hormis ces deux petits accrocs, la convalescence s'est très bien déroulée. Selon mes souvenirs, j'ai pu me lever 6 ou 7 jours après l'opération et j'ai regagné mon domicile 8 jours après cette dernière. Les 2 ou 3 semaines qui suivent se passent évidemment en grande partie au lit avec des visites régulières de la physiothérapeute. Peu à peu, la mobilité revient et une vie normale reprend le dessus. J'ai marché droit comme une cheminée les premières semaines, puis la souplesse réapparaît progressivement. Les sports à risques m'ont été interdits pendant 18 mois (cela inclut le vélo et ski, prérogative respectée que concernant la glisse ... oups!), non pas pour cause d'incompatibilité avec ma "nouvelle" colonne vertébrale, mais à cause du danger en cas de collision, le matériel posé sur la colonne nécessitant ce laps de temps afin d'être bien ancré et de faire corps avec ... mon corps.
Je vais prochainement passer le contrôle 10 ans "post-op" et je ne souffre pas de problèmes majeurs suite à cette intervention. Il m'est difficile de porter un sac à dos sur des longues périodes, mais cela était pire avant l'opération. Des douleurs en bas du dos apparaissent de temps à autre après une longue journée d'efforts physiques, mais je ne pense pas qu'elles soient des conséquences de l'opération.
Outre le fait d'avoir pu régler un problème qui aurait représenté un risque accru pour ma santé dans le futur, je retiendrai de l'opération qu'elle m'a dispensé d'un service militaire (obligatoire en suisse) que je n'aurais guère voulu effectuer. 1 semaine d'hôpital contre 300 jours de caserne, le deal ne me parait pas trop mauvais
