- mer. août 27, 2014 11:13 am
#273652
mon témoignage a pour but de rassurer parents et jeunes en cours de traitement.
Je suis née en 1960 avec le cordon sous le bras, donc arc-boutée. Comme j'ai tardé à crier et compte tenu de l'époque on ne m'a pas "remise droite" comme l'ont été mon frère en 1969 et mon fils en 1993.
J'ai donc été toujours arc boutée, marché à 19 mois et mes parents ont mal vécu la situation. Heureusement le médecin scolaire à l'entrée en CP a réussi à convaincre mes parents d'aller consulter le professur Q à l'hôpital ... à Paris, j'avais donc 6 ans.
Commence alors la période corset et kiné. Je l'ai bien vécu: presque droite, une bosse moins importante et j'ai même eu ma 1ère étoile en classe de neige.
Mais mes 2 courbures continuent d'évoluer (70°) donc décision de plâtre d'extension en vue de l'opération. Malheureusement je ne supporte pas le plâtre donc mise en extention à 11 ans (poids à la tête et aux pieds,2eème trimestre de 6è) durant 3 mois à l'hôpital.
RAS si ce n'est la viande dure comme de la semelle, or il "faut manger!". Juste la radio comme distraction et la conversation avec la copine de chambre aussi en extension.
Puis vient le jour J(mars 1972)! réveil, décollement du sparadra qui tient le système d'extension, un petit mauvais moment à passer qui compte peu compte tenu de la perspective de la libération via l'opération.
Réveil: RAS si ce n'est la sensation de quelque chose dans le dos (aucune douleur seulement une démangeaison).
Un mois couchée en partie à l'hôpital puis en centre de rééducation dans le 77. 9 mois extra (oui oui) nous étions tous des handicapés plus ou moins fortement entouérés de personnes attentives mais imposant des règles de vie, surtout avec 6 filles par dortoires. L'école y est assurée (1er séjour en CM1 durant 9 mois) ainsi que les séances de kiné, chacune son kiné et séances à plusieurs, très stimulant.
Et puis retour définitif à la maison, rentrée en 5è sans souci car mes profs venaient me voir et me testaient (pas d'école à l'hôpital à cette époque ni de salle de jeux d'ailleurs)
Corset mellwokee avec mentionnière (plus discret que celui en cuir et boulons) séances de kiné jusqu'à 15 ans avec "mon engagement de continuer seule à la maison", (bof ras le bol).
Je quitte le corset vers 16 ans et commence à vivre ma vie d'ado avec moins de contraintes mais pas capable de tenir sur un vélo par exemple.
Je me permets une mise en garde: attention pour la grossesse: mon généraliste et obstétricien ont négligé l'impact de l'opération et j'en paie le prix aujourd'hui: lombalgie, difficultés à porter plus de 5 kilos, je ne portais plus notre fils dans les bras dès l'âge de 1 an.
De même attention au choix du métier envisagé même avec un statut de travailleur handicapé (je ne l'ai demandé que à 45 ans).
Bref inutile d'angoisser et faites confiance à la médecine: des greffes avec tibia je suis arrivée à la greffe avec tiges simples de Harrington de la 1ère cervicale à la 1ère lombaire et mène une vie agréable malgré de petits désagréments.
Merci aux professeurs C et D qui ont vraiment permis les progrès dont peuvent bénéficer aujourd'hui les personnes opérables.
Voilà donc
Je suis née en 1960 avec le cordon sous le bras, donc arc-boutée. Comme j'ai tardé à crier et compte tenu de l'époque on ne m'a pas "remise droite" comme l'ont été mon frère en 1969 et mon fils en 1993.
J'ai donc été toujours arc boutée, marché à 19 mois et mes parents ont mal vécu la situation. Heureusement le médecin scolaire à l'entrée en CP a réussi à convaincre mes parents d'aller consulter le professur Q à l'hôpital ... à Paris, j'avais donc 6 ans.
Commence alors la période corset et kiné. Je l'ai bien vécu: presque droite, une bosse moins importante et j'ai même eu ma 1ère étoile en classe de neige.
Mais mes 2 courbures continuent d'évoluer (70°) donc décision de plâtre d'extension en vue de l'opération. Malheureusement je ne supporte pas le plâtre donc mise en extention à 11 ans (poids à la tête et aux pieds,2eème trimestre de 6è) durant 3 mois à l'hôpital.
RAS si ce n'est la viande dure comme de la semelle, or il "faut manger!". Juste la radio comme distraction et la conversation avec la copine de chambre aussi en extension.
Puis vient le jour J(mars 1972)! réveil, décollement du sparadra qui tient le système d'extension, un petit mauvais moment à passer qui compte peu compte tenu de la perspective de la libération via l'opération.
Réveil: RAS si ce n'est la sensation de quelque chose dans le dos (aucune douleur seulement une démangeaison).
Un mois couchée en partie à l'hôpital puis en centre de rééducation dans le 77. 9 mois extra (oui oui) nous étions tous des handicapés plus ou moins fortement entouérés de personnes attentives mais imposant des règles de vie, surtout avec 6 filles par dortoires. L'école y est assurée (1er séjour en CM1 durant 9 mois) ainsi que les séances de kiné, chacune son kiné et séances à plusieurs, très stimulant.
Et puis retour définitif à la maison, rentrée en 5è sans souci car mes profs venaient me voir et me testaient (pas d'école à l'hôpital à cette époque ni de salle de jeux d'ailleurs)
Corset mellwokee avec mentionnière (plus discret que celui en cuir et boulons) séances de kiné jusqu'à 15 ans avec "mon engagement de continuer seule à la maison", (bof ras le bol).
Je quitte le corset vers 16 ans et commence à vivre ma vie d'ado avec moins de contraintes mais pas capable de tenir sur un vélo par exemple.
Je me permets une mise en garde: attention pour la grossesse: mon généraliste et obstétricien ont négligé l'impact de l'opération et j'en paie le prix aujourd'hui: lombalgie, difficultés à porter plus de 5 kilos, je ne portais plus notre fils dans les bras dès l'âge de 1 an.
De même attention au choix du métier envisagé même avec un statut de travailleur handicapé (je ne l'ai demandé que à 45 ans).
Bref inutile d'angoisser et faites confiance à la médecine: des greffes avec tibia je suis arrivée à la greffe avec tiges simples de Harrington de la 1ère cervicale à la 1ère lombaire et mène une vie agréable malgré de petits désagréments.
Merci aux professeurs C et D qui ont vraiment permis les progrès dont peuvent bénéficer aujourd'hui les personnes opérables.
Voilà donc