- dim. nov. 03, 2024 8:56 pm
#352223
Bonjour,
Mon RDV a eu lieu ce lundi, et après quelques jours de vacances en famille qui m'ont permis de commencer à digérer, je viens écrire ici quelques lignes.
J'ai désormais des réponses plus claires sur ce qui m'attend, et elles ne font pas plaisir à entendre. Il est question d'opération, quand je serai prête (il n'y a pas d'urgence). Même si au fond de moi je m'y attendais, ça reste difficile à encaisser, et depuis quelques jours les questions se bousculent dans ma tête sur ce à quoi peut ressembler la vie après.
Il y a bien une évolution notable de ma scoliose, notamment depuis 13 ans : pour la courbure lombaire je suis passée de 20 env à 36 aujourd'hui, et il y a ce phénomène de dislocation qui signe le caractère évolutif. Et les choses vont probablement continuer d'empirer.
Au niveau thoracique, la situation n'est pas bien meilleure, notamment avec la vue de profil (cyphose).
Donc une situation qui mènera à terme à une opération, d'après le spécialiste rencontré, avec une arthrodèse sur l'ensemble du dos (L4 à T4/T5), suivi probablement (10/15 ans plus tard) du sacrum.
Le chirurgien m'a dressé un tableau très réaliste de ce que ça impliquait - un peu effrayant mais au moins je sais à quoi m'en tenir... très lourde opération, 8 à 14 mois d'arrêt de travail, 2 ans pour être "bien" dans son dos, une convalescence longue et difficile, qui oblige à organiser la vie de famille pour ne rien faire pendant les premiers mois.
Mais aussi la perspective d'une bonne qualité de vie si tout s'installe bien, et une scoliose qui arrête de s'aggraver, grâce à ce dos figé.
Il y a bien la solution "corset" qui a été évoquée, aussi. Mais il s'agirait là d'une solution d'attente ; le chirurgien ne croit pas trop en cette piste là, qui me gênerait beaucoup dans mon quotidien (avec un port de 8h par jour).
Je parlais de digestion au début du message. C'est vraiment ça, et le plat qu'on me sert n'est pas appétissant. Une façon imagée de dire que ça ne va pas très fort depuis lundi.
Donc je me laisse du temps pour absorber les émotions qui me traversent, et pour voir si j'arrive à apprivoiser cette idée, à me projeter dans cette épreuve, et à embarquer avec moi mon mari et mes enfants, qui sont encore jeunes.
Mon dos n'est pas encore trop douloureux, donc il est difficile d'imaginer les bénéfices que je pourrais tirer d'une chirurgie aussi lourde.
En même temps, j'ai bien entendu et compris que ne pas trop attendre est une bonne chose : une chirurgie moins difficile si la courbure n'est pas trop forte, une récupération plus facile à 40 ans qu'à 70.
Je vais donc de nouveau m'imprégner des histoires de ce forum, et cheminer, tout doucement.
Je sais que ces questions, beaucoup parmi vous les ont eues, ou les ont encore. Alors si vous avez des conseils, je serai ravie de vous lire.
Merci