- dim. févr. 25, 2007 6:33 pm
#63947
Chère Ginette,
Votre Roman est un très très beau témoignage de notre maladie, bien écrit, plein d'attention, très reconnaissant en général envers cette médecine qui vous a sauvée (comme moi) notamment par votre "Dr Coco" le "bon Docteur" même si parfois vous la balayez en dénonçant quelques laxismes, voyeurismes ... il devient un "livre d'histoire" de l'Institut C..... ou de la Maison des sables, mais surtout un acte de grande générosité et d'amour envers vos semblables et autres car rien ne vous obligeait à publier cette période "intime" de la maladie une fois réalisé tout éventuel effet "thérapeutique" de l'écriture sur votre personne ... De la Ière odeur de peinture de votre chariot-gouttière tout neuf qui vous fût "offert" à votre arrivée et qui me suivra tout le long du roman jusqu'à la couleur jaune de la feuille de sortie définitive brandie comme un étendard de la victoire, très peu de détails ont dû m'échapper ... j'ai souvent pensé "bravo les filles de Berck !" parce que votre traitement était particulièrement dur par l'emprisonnement du corps, ses étirements, sa longévité ... comme si vous étiez en Guerre injuste autrefois réservée aux seuls hommes ... mais heureusement il y avait le "salut les copains" presque chaque soir, le "champagne et foie gras" au moins à trois reprises, une solidarité entre vous toutes quasi permanente qui ne tardera pas à vous donner les ailes de ce papillon tant attendu ... J'ai noté aussi trois fois le mot "tortue", quel plaisir ! Bien sûr j'ai partagé aussi beaucoup de "choses", celui du "plâtre terrifiant à col" que nous appelions "terminator tire" et qui, je l'espère, n'existera plus jamais, le souci permanent de rassurer vos parents, l'importance de la mesure "centimètre" qui donnera "douze" chez vous, la glace "grand écran" made by papa, le souvenir de "quasimodo" le bossu ... J'ai senti aussi monter une larme lorsque votre maman vous revoit pour la première fois dans votre plâtre de "torture", je n'ai pu m'empêcher d'être à sa "place"... C'est dommage de penser que la maladie est très grande d'enseignement mais nous ne l'avons pas choisie ... nous savons surtout maintenant mieux que quiconque la vérité de vos derniers mots "qu'il y a toujours une lueur d'espoir". Bien affectueusement à vous, Chère Ginette, Marcelus frère en scoliose.