- lun. mars 02, 2009 1:36 am
#136834
salut à tous, je lis tous vos messages et je ressens chaque douleur au plus profond de moi...
J'avais 6 ans lorsque l'on a diagnostiqué une scoliose lors de la visite médicale pour entrer en CP (1976). De là, s'en est suivi des périodes de plâtres pendant 3 mois qui étaient si lourds que je ne pouvais plus jouer dans la cour de peur de tomber et de ne pas pouvoir me relever... J'ai le souvenir de cette moiteur sur la peau le temps qu'ils sèchent, de cette traction qui me faisait horreur... De ne pas vouloir me plaindre car je voyais la tristesse dans les yeux de mes parents et ma petite soeur qui ne comprenait pas ce qui se passait...
Les séjours à l'hôpital se sont enchainés , puis mes parents ont changé de chirurgien orthopédiste et j'ai eu droit à une panoplie de corsets: des Lyonnais (pas les pires), une traction la nuit et un milwaukee (je ne suis pas sur de l'orthographe...) le jour, un séjour à l'âge de 8 ans dans un centre hélio-marin en Vendée pendant 3 mois (dur,dur...) Heureusement mes parents et ma famille étaient très présents pour toutes ces épreuves. J'ai aussi testé un nouveau matériau en sorte de polystyrène qui se déformait à la chaleur. Les corsets "blancs" n'étaient pas très efficaces.
J'ai enduré toutes ses souffrances dans le but d'éviter l'opération afin de maintenir ma colonne qui n'avait qu'une envie : s'enrouler ... Puis en 1984 , juste après avoir eu mes premières règles, mon chirurgien m'a annoncé qu'on ne pourrait éviter l'opération car j'approchais les 50 °. J'ai donc eu une tige d'Harrington qui m'a bloqué le dos jusqu'en L4. L'opération fut douloureuse et le séjour à l'hôpital durera 3 semaines. La première impression que j'ai eu en me réveillant après l'intervention fut un sentiment de liberté... Depuis très longtemps je ne m'étais pas retrouvé dans un lit sans appareillage ... D'autant que pendant 1 semaine et demi avant j'ai eu droit à un "petit halo" !!! Vous connaissez l'appareil de torture qui consiste à étirer la colonne en mettant un poids à la tête et à chaque jambe !!!
Lorsque je suis rentrée chez moi j'ai eu un corset de maintient pendant 3 mois puis plus rien.
J'étais libre !!!
Je devenais une ado comme les autres, sans signe distinctif, à part deux belles cicatrices dans le dos, mais cela a son charme...
Mon histoire n'est pas finie mais il est tard, je vous raconterais la suite bientôt. Je pense très fort à tous ceux et à toutes celles qui endurent ces souffrances.
biz
Anne
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salut à tous, je lis tous vos messages et je ressens chaque douleur au plus profond de moi...
J'avais 6 ans lorsque l'on a diagnostiqué une scoliose lors de la visite médicale pour entrer en CP (1976). De là, s'en est suivi des périodes de plâtres pendant 3 mois qui étaient si lourds que je ne pouvais plus jouer dans la cour de peur de tomber et de ne pas pouvoir me relever... J'ai le souvenir de cette moiteur sur la peau le temps qu'ils sèchent, de cette traction qui me faisait horreur... De ne pas vouloir me plaindre car je voyais la tristesse dans les yeux de mes parents et ma petite soeur qui ne comprenait pas ce qui se passait...
Les séjours à l'hôpital se sont enchainés , puis mes parents ont changé de chirurgien orthopédiste et j'ai eu droit à une panoplie de corsets: des Lyonnais (pas les pires), une traction la nuit et un milwaukee (je ne suis pas sur de l'orthographe...) le jour, un séjour à l'âge de 8 ans dans un centre hélio-marin en Vendée pendant 3 mois (dur,dur...) Heureusement mes parents et ma famille étaient très présents pour toutes ces épreuves. J'ai aussi testé un nouveau matériau en sorte de polystyrène qui se déformait à la chaleur. Les corsets "blancs" n'étaient pas très efficaces.
J'ai enduré toutes ses souffrances dans le but d'éviter l'opération afin de maintenir ma colonne qui n'avait qu'une envie : s'enrouler ... Puis en 1984 , juste après avoir eu mes premières règles, mon chirurgien m'a annoncé qu'on ne pourrait éviter l'opération car j'approchais les 50 °. J'ai donc eu une tige d'Harrington qui m'a bloqué le dos jusqu'en L4. L'opération fut douloureuse et le séjour à l'hôpital durera 3 semaines. La première impression que j'ai eu en me réveillant après l'intervention fut un sentiment de liberté... Depuis très longtemps je ne m'étais pas retrouvé dans un lit sans appareillage ... D'autant que pendant 1 semaine et demi avant j'ai eu droit à un "petit halo" !!! Vous connaissez l'appareil de torture qui consiste à étirer la colonne en mettant un poids à la tête et à chaque jambe !!!
Lorsque je suis rentrée chez moi j'ai eu un corset de maintient pendant 3 mois puis plus rien.
J'étais libre !!!
Je devenais une ado comme les autres, sans signe distinctif, à part deux belles cicatrices dans le dos, mais cela a son charme...
Mon histoire n'est pas finie mais il est tard, je vous raconterais la suite bientôt. Je pense très fort à tous ceux et à toutes celles qui endurent ces souffrances.
biz
Anne
