- mar. avr. 15, 2014 8:29 pm
#270209
Bonjour à tous,
Vous n'avez pas idée à quel point cette démarche est difficile pour moi. Écrire mon histoire, en parler ouvertement et avant toute chose, ré-aborder le sujet de mon dos, c'est un grand pas pour moi. Je vous ai toutes beaucoup lues, vos récits m'ont fait pleurer à maintes reprises car cela me rappelle de vieux démons enfouis au fond de moi et qu'il faut maintenant que je déterre pour avancer...
Voici donc mon histoire : on m'a diagnostiqué une scoliose avec un angle apparemment important (il me semble 30°C) à l'age de 13 ans environ, j'étais en 5ème. Très rapidement, on m'a parlé d'un port d'un corset ou autre solution, mais nettement déconseillée par le médecin, une opération du dos. Je me souviens à l'époque, j'ai spontanément dis oui pr l'opération, dans ma tête de jeune ado, je préférais qq chose qui ne se voyait pas plutôt que cette chose encore inconnue appelée "corset"..
Sur les conseils de mes parents, la décision du corset s'est imposée.
J'ai le souvenir d'être comme une enfant, toute excitée à l'idée de faire une nouvelle chose, lors du moulage du corset, je sautais de partout, j'étais bizarrement contente de faire qq chose d'aussi original.
J'ai bien sur très vite déchanté quelques smes plus tard, avec cette "coque dure" qui m’empêchait de vivre. Je me sentais comme emprisonnée, dépendante des autres, ma plus grande hantise était de faire tomber qq chose, car je devais demander qu'on me le ramasse et ça me forçait à expliquer ma différence, cette honte qu'était mon corset. Pendant toute cette période, je l'ai vécu comme un tabou, une chose à cacher à tout prix de peur de me faire rejeter. J'ai mis ma vie en suspens pendant presque 2 ans, mal dans ma peau, malheureuse, m'interdisant tout et n'importe quoi..
Les médecins que j'ai vu me semblaient sans cœur, froids et insensibles. je n'étais qu'une scoliose pour eux, je n'ai pas eu le soutien psychologique dont j'aurais eu besoin à l'époque. Je me sentais seule et incomprise, ma famille voyait bien mon mal être mais ne pouvait rien faire, il fallait tenir bon, ma scoliose soit disant ne serait qu'un mauvais souvenir après ces 2 ans.. Alors, j'ai tenu bon, je me disais que c'était un mal pour un bien, il fallait passer par cette "torture" pour redresser ce dos.
Bref, le port de mon corset a été un traumatisme pour moi, le mot est lourd mais c'est comme ça que je le ressens... J'ai quitté mon corset à 15 ans et c'était une véritable délivrance, je me sentais enfin vivre, souple dans mes gestes, comme les autres.
Malheureusement quelques mois plus tard, la réalité m'est vite revenue en pleine figure...
C'est éprouvant d'écrire tout ça, bc de souvenirs douloureux remontent, je fais donc une pause et continuerai mon récit plus tard ds la soirée.
Je finis ce premier post en vous remerciant du fond du cœur d'avoir créé un site comme ça, c'est une véritable thérapie de se confier à des gens ayant vécu les mêmes souffrances. C'est tellement apaisant et réconfortant de savoir que l'on est pas seuls à avoir vécu ça. Merci...
Vous n'avez pas idée à quel point cette démarche est difficile pour moi. Écrire mon histoire, en parler ouvertement et avant toute chose, ré-aborder le sujet de mon dos, c'est un grand pas pour moi. Je vous ai toutes beaucoup lues, vos récits m'ont fait pleurer à maintes reprises car cela me rappelle de vieux démons enfouis au fond de moi et qu'il faut maintenant que je déterre pour avancer...
Voici donc mon histoire : on m'a diagnostiqué une scoliose avec un angle apparemment important (il me semble 30°C) à l'age de 13 ans environ, j'étais en 5ème. Très rapidement, on m'a parlé d'un port d'un corset ou autre solution, mais nettement déconseillée par le médecin, une opération du dos. Je me souviens à l'époque, j'ai spontanément dis oui pr l'opération, dans ma tête de jeune ado, je préférais qq chose qui ne se voyait pas plutôt que cette chose encore inconnue appelée "corset"..
Sur les conseils de mes parents, la décision du corset s'est imposée.
J'ai le souvenir d'être comme une enfant, toute excitée à l'idée de faire une nouvelle chose, lors du moulage du corset, je sautais de partout, j'étais bizarrement contente de faire qq chose d'aussi original.
J'ai bien sur très vite déchanté quelques smes plus tard, avec cette "coque dure" qui m’empêchait de vivre. Je me sentais comme emprisonnée, dépendante des autres, ma plus grande hantise était de faire tomber qq chose, car je devais demander qu'on me le ramasse et ça me forçait à expliquer ma différence, cette honte qu'était mon corset. Pendant toute cette période, je l'ai vécu comme un tabou, une chose à cacher à tout prix de peur de me faire rejeter. J'ai mis ma vie en suspens pendant presque 2 ans, mal dans ma peau, malheureuse, m'interdisant tout et n'importe quoi..
Les médecins que j'ai vu me semblaient sans cœur, froids et insensibles. je n'étais qu'une scoliose pour eux, je n'ai pas eu le soutien psychologique dont j'aurais eu besoin à l'époque. Je me sentais seule et incomprise, ma famille voyait bien mon mal être mais ne pouvait rien faire, il fallait tenir bon, ma scoliose soit disant ne serait qu'un mauvais souvenir après ces 2 ans.. Alors, j'ai tenu bon, je me disais que c'était un mal pour un bien, il fallait passer par cette "torture" pour redresser ce dos.
Bref, le port de mon corset a été un traumatisme pour moi, le mot est lourd mais c'est comme ça que je le ressens... J'ai quitté mon corset à 15 ans et c'était une véritable délivrance, je me sentais enfin vivre, souple dans mes gestes, comme les autres.
Malheureusement quelques mois plus tard, la réalité m'est vite revenue en pleine figure...
C'est éprouvant d'écrire tout ça, bc de souvenirs douloureux remontent, je fais donc une pause et continuerai mon récit plus tard ds la soirée.
Je finis ce premier post en vous remerciant du fond du cœur d'avoir créé un site comme ça, c'est une véritable thérapie de se confier à des gens ayant vécu les mêmes souffrances. C'est tellement apaisant et réconfortant de savoir que l'on est pas seuls à avoir vécu ça. Merci...
